Fiche Evangile pour dimanche 2 juin 2024 – Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ –
Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc, 14, 12-16, 22-27
– 12 à 16 : Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’ont immolait l’agneau pascal, le disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire :”Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.
– 22 à 27 : Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : »Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. » Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.( comparer avec : Mt 26, 26 à 30 – Luc 22, 14 à 20, – 1 Co 10, 20 à 26 )
Commentaires et clefs de lecture
Le contexte : la Pâque, c’est le souvenir de la sortie d’Egypte avec Moïse, quand Dieu avait libéré son peuple de l’esclavage : c’est le sens donné à l’événement. En célébrant cette fête, les Juifs ne se contentent pas de se souvenir, ils regardent aussi le présent : si le peuple continue d’exister, c’est à Dieu qu’ils le doivent. Mais ils sont loin d’être satisfait de la situation présente ; ils ont perdu leur indépendance, l’injustice règne. Alors ils se tournent vers l’avenir : ils attendent le moment où Dieu, comme autrefois, interviendra de nouveau pour libérer son peuple, ici de l’occupation romaine.
Le repas avec les Douze : ils ont été appelé par Jésus ( Mc 3, 14 ) Leur lien avec lui va désormais se vivre de manière nouvelle. Maintenant va s’accomplir leur rôle qui est souligné tout au long de l’Evangile : être les fondements d’un peuple nouveau.
Le repas pascal, les gestes, paroles et leur sens :
La bénédiction : reconnaissance que c’est à Dieu qu’on doit l’existence.
Ceci est mon corps : c’est l’être humain tout entier, sous son aspect extérieur et visible, dans toutes ses relations avec les autres et avec le monde.
Le sang de l’Alliance : ( cf Exode 24, 8 ) Le peuple qui avait été, parfois ou souvent, infidèle à l’Alliance, en était arrivé à penser qu’il fallait que Dieu intervienne pour établir une Alliance nouvelle, définitive, inscrite dans le coeur des hommes ( cf Jérémie 31, 31 à 33 – Ezéchiel 36, 26 à 28 )
Prenez… il donna …. versé pour la multitude : Jésus a conscience de la mort qui l’attend, il ne l’a pas voulue, il va la subir en lui donnant un sens : il réalise ainsi l’Alliance nouvelle attendue ; au moment de quitter ce monde pour passer à son Père il propose à tous ceux qui le veulent de revivre sans cesse ce passage vers le Père. Il reprend l’image du banquet dans le royaume de Dieu : rencontre définitive entre Dieu et les hommes ( cf Isaïe 25, 6-9 )
Et aujourd’hui ?
Très tôt, les premiers chrétiens se retrouvèrent régulièrement pour le « Repas du Seigneur ; appelé aussi la fraction du pain ( Actes 2, 42, 20, 7 ) Pour eux il est présent au milieu d’eux il fait leur unité ( 1 CO 11, 17 à 34 ) En célébrant l’Eucharistie, nous reconnaissons que notre foi s’enracine dans toute l’histoire des croyants, du temps de Jésus à aujourd’hui.
Lors de la célébration de l’Eucharistie, Jésus-Christ est présent en sa Parole, sous le signe du Pain et du Vin, dans le Peuple rassemblé. ( les 3 P: Parole, Pain, Peuple )
Communier, c’est nous inscrire dans l’histoire des croyants et accueillir le Christ qui vient à notre rencontre. Communier, c’est reconnaître sa Présence d’une manière particulière, mais sa Présence est réelle en permanence : « Et moi je suis avec vous tous les jours .. » ( Mt 28, 20 ) – « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je serais là au milieu d’eux »( de l’Evangile de Luc )
Quelle expérience faisons-nous de la Présence du Christ ? En quels lieux ? De quelles façons ? « Il ”vient” vers nous » : comment l’avons-nous déjà vécu ? Et comment le vivons-nous ? Communier, c’est être en chemin pour devenir ce que nous sommes appelés à être : les membres du Christ ressuscité par notre communion à son Corps et à son Sang – c’est-à-dire à sa Vie, à ce qu’il Est.
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