Fiche Evangile pour dimanche 20 avril 2025 – Jour de Pâques – Année C – Jean 20, 1-9
1. Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. 2. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »
3. Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. 4. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 5. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. 6. Simon-Pierre qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, 7. ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. 8. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. 9. Jusque là, en effet, les disciples n’avaient pas compris que, selon l’Ecriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.
Commentaire – Source : « Voici l’homme » Pour accompagner une lecture de lEvangile de Jean – Jean Landier, François Pécriaux, Daniel Pizivin – Les Editions de l’Atelier –
Jean centre son récit sur une personne, même si le verset 2 semble suggérer qu’elle n’était pas seule. « Le premier jour de la semaine » : ces mots rappellent le récit de la création ( Genèse 1, 5 ) et en particulier la lumière qui jaillit au milieu des ténèbres. Au moment de la rédaction de l’évangile, le lendemain du sabbat est devenu, pour les chrétiens, le dimanche, le jour de l’assemblée de la communauté qui célébrait la résurrection du Seigneur ( Actes des Apôtres 20,7 ; 1 Corinthiens 16,2 )
« De grand matin ; c’était encore les ténèbres » Marie-Madeleine est encore dans ‘’l’obscurité’’, mais elle va vers ‘’la lumière’’. « Elle s’aperçoit que le pierre a été enlevée du tombeau » ; les autres évangélistes disent qu’elle a été roulée, c’est plus descriptif. Jean emploie le mot ‘’enlevée’’ avec un sens plus spirituel, comme d’ailleurs pour le péché ( Jean 1, 29 ) Pour les juifs, le tombeau c’est le ‘’shéol’’, une sorte de monde souterrain, le lieu où les morts mènent une existence passagère, en ‘’veilleuse’’, sans réelle relation avec Dieu ( voir Job, 10, 21, 22 ) Cette conception du ‘’shéol’’ demeure, même si Marie-Madeleine et les juifs croient en la résurrection au dernier jour. La pierre est enlevée, le monde souterrain est ouvert, la mort n’a pas pu retenir Jésus captif, mais ce n’est encore que suggéré car personne n’a réalisé ce qui s’est produit. Dans la suite du récit, l’impuissance radicale de Marie-Madeleine et des deux disciples est soulignée. Les détails : linges posés à plat, suaire roulé à part pour montrer qu’il n’y a pas eu vol du cadavre de Jésus par les siens ( ils n’auraient pas pris le temps d’enlever les linges et de les ranger ) comme certains en ont fait courir le bruit ( Matthieu 28,11-15 )
L’accent est mis sur la foi du disciple dans cet évangile de la communauté johannique et sur le fait que les disciples n’avaient pas encore compris que, d’après l’Ecriture, il fallait que Jésus ressuscite. L’incompréhension porte sur l’Ecriture, sur le projet de Dieu tel que l’Ecriture le révèle ; voir aussi Luc, 24, 25-27 où c’est Jésus lui-même qui nous ouvre les yeux en venant personnellement à nous.
Et aujourd’hui ? – Source : « Voici l’homme » Pour accompagner une lecture de lEvangile de Jean – Jean Landier, François Pécriaux, Daniel Pizivin – Les Editions de l’Atelier –
– Quand tout est ‘noir’’ dans notre vie et qu’une petite lueur d’espérance ‘’s’allume’’, savons-nous ‘’aller vers elle’’ ou restons-nous à nous désoler ?
– Il ne fait pas encore tout à fait ‘’jour’’, mais il ne fait plus tout à fait ’’nuit’’. Beaucoup de personnes en sont à cette heure, au plan de la foi, de l’espérance, de l’amour. Pour beaucoup, le chemin de la foi s’avèrent long et tâtonnant, bien des choses se passent pour nombre de femmes, d’hommes, de jeunes, entre l’espace de ‘’ténèbres’’ et ‘’lumière’’.
Savons-nous accepter et reconnaître leur cheminement et les y accompagner ?
Et nous-mêmes, dans nos heures de doutes ou même de ‘’ténèbres’’, savons-nous ‘’regarder’’ vers la ‘’lumière’’ en nous appuyant sur le chemin de foi déjà fait et sur l’expérience de notre rencontre avec le ressuscité ?
