Fiche Evangile pour le 21° dimanche du temps ordinaire- Année B –
25 août 2024 – Jean 6, 60-69
En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm: ( Relire Jean 6, 51-59 ) Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent: : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : “ Cela vous scandalise ? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant ?… C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. »
Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas.
Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze: « Voulez-vous partir, vous aussi ? » Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »
Quelques commentaires et clefs de lecture
Pour bien comprendre ce texte il est bon de se rappeler que nous y avons des paroles de Jésus et des paroles de l’évangéliste qui écrit quelques 50 ans après les faits. Il met bien en relief que Jésus est véritablement homme et vit cette condition en ayant conscience d’être le fils du Père.
Ce récit est aussi nommé ‘’la crise de Capharnaüm’’… « crise » comme moment périlleux ou décisif dans l’évolution des choses ; c’est l’une des significations que nous pouvons lire dans le dictionnaire – ou « crise » au sens grec : ‘’krisis’’ : moment de décision déterminante, d’évaluation, de choix entre plusieurs chemins possibles.
Les chrétiens, du temps de Jean, ont vécu de ces moments-là : un bref résumé : parmi eux, certains niaient la divinité de Jésus, d’autres l’humanité de Jésus, ce qui provoqua des divisions dans les communautés ; des membres de ces communautés en partent : ceux qui ne croient plus sont même qualifiés d’antichrist, parce qu’ils ne le ‘’suivent’’ plus.
Dés les origines, les croyants, membres de l’Eglise, ont été amené à faire des choix et à les renouveler.
Et aujourd’hui… ?
Un jour ou l’autre, la Parole du Christ est déroutante et appelle à faire des choix importants. Nous ne pouvons pas rêver d’une foi bien tranquille, nous ne sommes jamais sûrs des prochaines étapes que nous aurons à vivre.
Ces moments de remise en cause, d’approfondissement et d’interrogations de convictions et de doutes, d’acceptions et de refus sont inévitables dans une vie de croyants, ce sont même des signes de bonne santé spirituelle !
C’est aussi cela qui nous ‘’construit’ ; c’est confronté à des événements qu’il nous est donné d’approfondir, de conforter notre croire au Christ, de mieux connaître ”qui il est”.
En lisant cette page d’Evangile, pensons à l’un ou l’autre de ces événements, à ces moments où notre foi a été questionnée de façon radicale ; repérons ce qui s’est inscrit plus profondément en nous et ce qui reste comme doutes, hésitations, fragilités, questions…
Dans cette recherche et débats intérieurs, notre dialogue avec le Christ s’est-il modifié ? Et si oui, en quoi ? Même question pour ce qui de notre pratique au quotidien, de notre prière, de notre participation à l’Eucharistie….
En relisant notre cheminement, parfois cahoteux, quels genres de regards posons-nous sur le cheminement humain et – ou – chrétien de nos semblables ?
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