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Fiche Evangile pour dimanche 26 octobre 2025

Fiche Evangile pour dimanche 26 octobre 2025 –
30° dimanche du temps ordinaire – Année C – Luc 18, 9-1
En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien et l’autre, publicain ( c’est-à-dire un collecteur d’impôts )
Le pharisien se tenaient debout et priait en lui-même : « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : ils sont voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. »
Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ». Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison , c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé ».
Quelques clefs de lecture et commentaires :
la parabole est adressée à certains qui étaient persuadés d’être eux-mêmes des justes, c’est le reproche de Jésus aux pharisiens en Luc 16, 15. : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos coeurs… »
Dans son introduction, Luc ne mentionne pas les pharisiens, l’attitude décrite ici est un travers qui se retrouve chez des croyants de la communauté chrétienne.
Le pharisien adresse à Dieu une action de grâce pour ce qu’il n’est pas et précise ce qu’il fait : l’homme sait ce qu’il doit à Dieu et ne s’attribue pas le mérite d’être juste. La façon dont il se démarque des autres est en phase avec la prière des psaumes. Mais c’est son aversion pour les pécheurs et leur rejet inscrit dans le psaume 26 ( TOB )  : « j’ai pris en haine la bande des malfaiteurs, je n’ai pas été m’asseoir chez des impies… je ne lie pas mon sort à celui des pécheurs » que Dieu retiendra contre lui : « – ce juste se déclare conscient de sa supériorité et méprise les autres humains.
Jésus tire la leçon du point de vue de Dieu : les situations sont renversées, monté au Temple en tant pécheur public l’un des deux descend dans sa maison reconnu secrètement juste par Dieu, tandis que l’autre, monté juste ( se considérant surtout comme tel ) s’en retourne en ignorant que sa ‘’justice’’ n’a pas été reconnu par Dieu…
Et nous, aujourd’hui ?
D’abord une précision : le terme ‘’juste’’ dans l’Evangile a comme sens : vivre de manière à ‘’être ajusté’’, le mieux possible, à la volonté de Dieu – ‘’justifié’’ et ‘’justice’’ peut être compris de la même façon – ‘’pharisien’’ : vient d’un terme hébreux signifiant ‘’séparé’’…
Observons l’attitude de chacun des deux hommes mis en scène dans la parabole : le pharisien ne ment pas : il pratique fidèlement ce qu’il affirme, mais, au fond, il n’attend rien de Dieu : il lui rend grâce d’être meilleur que d’autres, il se démarque d’eux.
Le publicain, lui, est conscient de ce qu’il est et de ce dont il a besoin pour devenir autre…
Nous ne sommes ni pharisien, ni publicain, mais un(e) croyant(e) qui est en relation avec d’autres croyants, avec des ‘’mal’’ croyants et des, apparemment, ‘’indifférents’’…
Quels genres de prières adressons-nous à Dieu, à Jésus-Christ, et dans quel état d’esprit  ? Quel genre de ‘’regard’’ posons-nous sur nous-mêmes : un ‘’regard’’ qui nous rend lucide, réaliste sur nous-même ? ou un ‘’regard’’ qui, d’abord, cherche ce qui n’est pas ‘’juste’’ – voire ‘’injuste’’ chez l’autre ? Et puis, qu’est-ce qui est ‘’juste’’ ou ‘’injuste’’ ? « Tout est relatif » disait Einstein ! ( C’est-à-dire : relié à une réalité, à l’histoire de l’autre ) Si nous posons, avec raison, des exigences à tel ou tel, tenons-nous compte ‘’d’où il vient’’ pour ne pas devenir, ou être, intransigeant et ‘’cassant’’ envers lui à force de lui demander d’être cohérent ? Ayons conscience que nous sommes ‘’en chemin’’ avec les autres, nous ne les ‘’regardons’’ pas passer du haut de notre ‘’balcon’’….

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