Fiche Evangile pour dimanche 9 février 2025

Fiche Evangile pour dimanche 9 février 2025 – Luc 5, 1-11
En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth. Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et , de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut finit de parler, il dit à Simon: «  Avance au large et jetez vos filets pour la pêche » Simon lui répondit: « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre; mais, sur ta parole, je vais jeter les filets ». Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant: « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. » En effet, un grand effroi l’avait saisi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon. Jésus dit à Simon: « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras». Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.
Commentaires et clefs de lecture
Nous sommes dans les années 70/80 : quand Luc rédige son Evangile, ceux qui ont vu Jésus commencent à disparaître. Certains ont composés des recueils de paroles de Jésus, d’autres ont mis par écrit son action, ses faits et gestes. Luc, qui n’a pas vu et suivit Jésus, va se servir de tous ces ‘’documents’’ et, comme il l’a signalé au début, il a aussi interrogé certains témoins encore vivants.
Pour Simon et ses compagnons, Jésus n’est sûrement pas un inconnu, on peut supposer que ce n’est pas la première fois qu’ils le voient et l’entendent. Nous avons donc l’histoire d’un appel en vue d’une mission , la pêche réussie servant de comparaison, Jésus qui appelle et envoie, l’appelé fait confiance «  sur ta parole, je vais jeter les filets.. »
On ne s’autoproclame pas envoyé en mission, c’est l’Eglise qui reconnaît et authentifie l’appel reçu, qui discerne, institue ou ordonne et envoie.
Pour les croyants, du temps de Luc, qui lisent ce récit, c’est ‘’parlant’’ : ils ont l’expérience de gens qui adhèrent au message du Christ et à Lui-même, mais aussi qu’il faut encore et toujours agir et appeler sur la foi d’une parole : «  jetez vos filets »
Ce récit peut aussi ‘’éclairer’’ deux aspects de l’action de Jésus :
il appelle en s’engageant avec ceux qu’il appelle : là, il est monté avec eux dans leur barque. il appelle à partir de choses concrètes, ici la pêche, d’abord infructueuse.
Et aujourd’hui ?
En pensant à notre histoire, à travers quels événements, rencontres, interpellations, appels… nous sommes-nous ‘’avancés au large…’’
Cette ‘’avancée au large’’ concernant notre vie personnelle et nos initiatives ( en milieu familial et dans les relations avec d’autres en tous lieux ) notre engagement dans une association, un mouvement, un service d’Eglise ou un ministère de diacre ou de prêtre.
En pensant au vécu de ces derniers mois, quelle(s) parole(s), quelle(s) interpellation(s), quel(s) dialogue(s) ou réflexion(s) m’ont appelé à continuer ‘’à avancer au large’’ c’est-à-dire à continuer, de façon adaptée, ce dans quoi je me suis engagé…
Le chemin de foi sur lequel je suis engagé, qu’est-ce que j’en dis aujourd’hui ? Comment je le vis ? Quelles sont mes convictions ?