22° DIMANCHE ORDINAIRE – ANNEE C – 1er septembre 2019 – à Guebwiller
Le ton des lectures, Évangile compris, est humilité, simplicité, désintéressement… le terrain d’application, l’actualisation de ces attitudes, vise autant notre relation à Dieu, que nos relations en paroisse et nos relations quotidiennes…
remarquez que la parole de Jésus qui invite à se mettre à la dernière place n’a rien à voir avec la place que nous occupons ici dans l’église….elle ne vise pas non plus les responsabilités à prendre et à assumer pour que la paroisse ou l’association dont nous sommes membres, soit et reste vivante et attirante…. dans le premier cas, on a le droit de se mettre dans les premiers bancs …. et dans le deuxième cas, de proposer ses services !
Revenons à l’Évangile qui apparaît comme un propos de table… en réalité c’est une parabole qui part de l’observation de comportements humains, pour parler d’autres choses que de règles de politesses : les noces représentent, dans la Bible, le festin dernier et éternel dans le royaume de Dieu …. là il n’y a pas de préséance qui tienne du côté des invités, c’est l’invitant, c’est Dieu qui a toute initiative et qui peut renverser, inverser toute vue humaine…..
Qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé !
cette sentence, on ne peut pas l’oublier….
ce qui est visé, c’est l’état d’esprit de ceux qui sont invités par Dieu à entrer pour le festin éternel…. à ceux qu’il appelle à entrer dans sa joie, Dieu donne ce qu’il juge bon de donner … nul ne peut prétendre l’avoir gagné par ses efforts et ses mérites…
nous sommes-là dans la catégorie des fins dernières, mais il y a dans l’Évangile d’autres paraboles qui sont de cette veine,
Les attitudes abordées dans nos textes : humilité, simplicité, désintéressement, ne sont pas, c’est évident, à avoir et à vivre seulement à la fin des temps, elles sont aussi, pour maintenant…pour nous tous, qui que nous soyons, laïcs ou prêtres, – oui, chacune et chacun de nous, contribue selon ses possibilités en temps et en capacités, selon ses dons et sa responsabilité à la vitalité de la paroisse ou de l’association dont il est membre
. il est important que chacune et chacun soit reconnu avec ce qu’il peut apporter à tous… que chacun soit accepté tel qu’il est avec ses bonnes initiatives, ses moins bonnes et ses maladresses…. personne n’est parfait, personne n’est arrivé au bout de son accomplissement personnel… il faut du temps à chacun pour progresser et mûrir…. mais il faut en même temps que l’acceptation soit dans les deux sens, c’est-à-dire que chacune, chacun, soit, en même temps, désireux de progresser pour développer ou acquérir un sens de l’Eglise le plus large possible – donc un sens de la paroisse et de la mission qui lui incombe : les grandes lignes en étant,
accueil de ceux et celles qui font une démarche pour baptême, première communion, profession de foi, confirmation, mariage, enterrement proposition des sacrements , dont l’eucharistie du dimanche catéchèse et formation…
avec la fin des vacances, nous voilà au seuil d’une nouvelle année pastorale, c’est, je crois, le moment favorable pour regarder à la fois les besoins de la paroisse en ce qui concerne sa mission spirituelle comme en ce qui a trait à la gestion matérielle et ce que chacune et chacun peut apporter comme contribution pour assumer, ensemble, l’un comme l’autre….
c’est vrai qu’en contre-partie, il n’y a ni privilèges, ni honneurs, ni distinctions…. mais Jésus ne nous a-t-il pas dit dans l’Évangile que tout nous sera rendu à la résurrection des justes ?
humour, religieux, mis à part,.. dans le fait que nous nous construisons, que nous progressons humainement par ce que nous assumons comme responsabilité en Eglise, en paroisse, en association, ne pouvons-nous pas dire que tout nous est ainsi rendu dés maintenant ?