Homélie du 23 avril 2017

Première mouture pour le 2° DIMANCHE DE PÂQUES – ANNEE A – 23 avril 2017 à Thann

Quand ce texte, c’est-à-dire l’Evangile dans son ensemble, est mis dans sa forme actuelle, on est à peu près 50 ans, même plus, après les événements… et St Jean n’a pas seulement été préoccupé de relater des faits le plus fidèlement possible, mais de conforter ou de ranimer la foi des chrétiens…

Dans son récit, on y repère des faits comme l’apparition de Jésus dans le lieu où les disciples s’étaient enfermés, l’évangéliste signale ainsi que Jésus ressuscité n’est plus soumis aux lois physiques et aux contraintes qui sont celles de l’homme corporel… désormais, le Christ se rend présent d’une autre façon… et nous voilà en plein dans le sens de l’Evangile et surtout du sens de la célébration qui nous rassemble en ce moment : ‘’Jésus vint et il était là au milieu d’eux’’

Jésus vient et il est là au milieu de nous….

c’est cela que, entre autre, Jean a voulu conforter, nourrir, voir ranimer, la foi en la présence du Christ au près de ses fidèles…présence à chaque fois réactualisée, lorsqu’ils se réunissent pour lire les textes de la Loi et des Prophètes, lorsqu’ils font, en mémoire de lui, la fraction du Pain, lorsqu’ils annoncent sa Bonne Nouvelle dans le quotidien… et cela nous concerne, maintenant, dans cette célébration ; nous accueillons la présence du Christ aux deux tables : à la table de la Parole, à la table du Pain de Vie…

comme nous l’accueillons dans toute rencontre entre chrétiens…

nous appuyant sur la Parole des apôtres, et sur notre foi, nous pouvons affirmer :

Jésus le Christ est là, présent au milieu de nous

il nous donne sa paix

il répand sur nous son souffle, l’Esprit-Saint pour nous donner de continuer notre mission là où notre vie nous fait évoluer..

oui, en ce moment, nous vivons, ce qui est le centre de notre foi, son fondement,

nous ne faisons pas une dévotion,

nous ne faisons pas une reconstitution historique

nous vivons la rencontre avec le ressuscité, avec le vivant….

Autre fait repérable dans cet Evangile, l’attitude de Thomas, ses réticences,, ses résistances, devant ce que lui disent ses compagnons…

de Thomas on a fait, à tort, le symbole de l’incrédulité, en oubliant son acte de foi… on a surtout retenu de lui ses objections, autour de nous, il a sûrement des personnes qui les reprennent en disant: ‘’moi, je ne crois que ce que je vois…’’

que peuvent-ils donc voir pour croire ?

L’Eglise dans son ensemble … une Eglise divisée en plusieurs confessions mais qui se réfèrent au même Jésus Ressuscité… une église de pierre dans leur quartier,…une paroisse dont des membres leur glissent régulièrement le Lien de la Communauté de paroisses dans leur boîte aux lettres… des chrétiens qui habitent à coté d’eux ou dans la même rue …

c’est ces différents aspects que chaque personne peut ainsi voir …. si le voir est évident, enfin dans le meilleur des cas… le croire ne suit pas automatiquement…

le passage du voir au croire, c’est le travail de l’Esprit-Saint, qui se donne dans la liberté de chacun…

….quel est alors notre rôle, notre travail ?

efforçons-nous d’être, comme paroisse , comme Communauté de paroisses, une Bonne Nouvelle pour ceux et celles qui la fréquentent de près ou de loin,

efforçons-nous, chacun et chacune, d’être un signe pas trop – opaque – ou tordu – de la présence du Christ….

si nous avons conscience de l’importance de ces deux aspects de notre mission et si nous lui donnons réalité et consistance ici et comme au dehors, laissons tout le reste à l’initiative du Christ !

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