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Homélie du 27 octobre 2019

30° Dimanche du temps ordinaire – Année C – 2019

Chaque Eucharistie est à la fois ‘’appel’’ – passage – et ‘’envoi ‘ ” Être appelé par le Christ à le suivre, à le célébrer, c’est notre vocation – être envoyé par lui pour témoigner de lui : notre mission – en ce mois missionnaire mondial, ‘’retrempons-nous’’ dans cette conviction de foi ; 

les lectures et l’Evangile de ce jour ne parlent pas explicitement de mission ; ils nous présentent des comportements et des actes d’hommes et leur façon de se référer à Dieu, à Jésus-Christ … c’est au coeur de la vie que se vit la mission 

de la première lecture c’est la parole : ‘’ le Seigneur est un juge qui se montre impartial entre les personnes ‘’ qui retient l’attention – Dieu est celui qui regarde et écoute d’abord les plus faibles : le pauvre, l’opprimé, l’orphelin, la veuve – 

ne pas faire de différence entre les hommes, c’est un appel bien actuel 

de l’apôtre Paul, c’est sa conviction : « le Seigneur, lui, m’a assisté, il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Evangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent » 

et Luc l’Evangéliste écrit que Jésus dit une parabole à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’êtres justes et qui méprisaient les autres ‘’ – avec la conclusion inoubliable : « Qui s’élève sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé » 

De chacune des trois lectures, chacun peut ainsi relevé l’une et l’autre parole, l’entendre comme un appel, une interpellation, une réflexion, d’abord pour moi-même, pour sa vie de baptisé, pour son agir pastoral, pour sa manière d’être diacre ou prêtre, – et que cela concerne la mission universelle de l’Eglise dont nous sommes, chacun et chacune, partie prenante :

Croire que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes, qu’il est proche de celui qui est en situation de faiblesse, de pauvreté, de précarité, c’est un appel à accueillir et à écouter ceux et celles qui s’adressent à l’Eglise, à la paroisse, et ce quel que soit leur foi, quelque soit leurs convictions, à entrer en dialogue avec eux pour comprendre ce qu’ils vivent et le sens qu’ils y donnent : 

c’est sûrement la première condition avant de leur proposer ce qui pourrait leur faire faire un bout de chemin pour rencontrer le Christ, – c’est aussi l’une des conditions pour que nous-mêmes, avec discernement, puissions reconnaître leur foi telle qu’elle est, – 

St Paul, dans sa lettre a reconnu que c’est le Christ qui lui a donné la force pour qu’il puisse annoncer l’Evangile à toutes les nations – nous, on a autour de nous des femmes, des hommes, des jeunes, des enfants, avec leur histoire, leur chemin de foi, leurs convictions et fragilités, leurs questions, doutes, et préoccupations, – c’est vers eux que le Christ nous envoie – 

Jésus a raconté la parabole à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être juste et qui méprisaient les autres » – même si ce n’est pas, normalement, notre façon de penser et d’être…. cette parabole et surtout sa conclusion : « Qui s’élève sera abaissé … » nous appelle quand même à vérifier, de temps en temps, si, d’une façon ou d’une autre, nous ne serions pas tentés de croire que par notre qualité de baptisé nous avons quelque chose de plus que ceux qui ne le sont pas ou que notre participation régulière à l’Eucharistie nous confère de même un plus 

si comme baptisé, comme participant à l’Eucharistie, nous voulons nous trouver quelque chose de plus ou en plus, c’est uniquement en responsabilité : 

« par nos paroles et notre comportement être signe du comportement de Dieu envers les hommes » c’est notre modeste contribution et notre participation à la mission universelle de l’Eglise.

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