26° dimanche du temps ordinaire – Année C – dimanche 29 septembre 2019 – EHPAD – Luc, 16, 19 à 31 –
La trame de cette parabole est très simple, l’homme riche est heureux sur terre et ne voit pas le pauvre Lazare qui, lui, est malheureux, et au-delà de la mort, c’est l’inverse, Seule ouverture : le riche demande juste que Lazare soit envoyé dans la maison de son père pour avertir ses cinq frères afin qu’ils ne subissent pas le même sort que lui – la réponse renvoie ces derniers à leur responsabilité de croyants : « Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent » – ce récit ne dit pas que le riche était mauvais et que le pauvre Lazare était bon, mais il met en relief le fossé qui existait entre eux sur la terre et que cela a préparé ce qui va continuer au-delà.
De ce récit, il a déjà été fait un très mauvais usage pour étouffer les revendications des gens pour une vie meilleure, on leur disait : « vous voyez, le pauvre Lazare, malheureux sur terre a été heureux au ciel » ce discours a été tenu au 19ème siècle par ceux qui avaient le pouvoir économique ..;et il a même eu cours dans l’Église..
– cf en tant que responsables jocistes, la discussion en 1969, donc après Mai 1968, avec le Père Lélon-Arthur Elchinger, alors évêque « revendiquer, ce n’est pas chrétien », s’en suivit une discusion très animée ! –
Ce récit nous donne à réfléchir : Que pouvons-nous faire ?
Je reprends un objet de ce récit : « le portail » .. devant notre portail c’est-à-dire devant notre ‘’chez-nous’’ au propre comme au figuré, de l’autre côté, que voyons-nous, qui voyons-nous ? Beaucoup de choses et beaucoup de personnes
que regardons-nous .et comment regardons-nous les événements, les personnes à commencer par celles qui sont les plus proches de nous ici et ailleurs ?
comment y sommes-nous attentifs et en relation, nous efforçant de leur rester proches et abordables, tout en assumant nos préoccupations personnelles et nos lassitudes….
Relevons aussi ce qui se vit et se fait par des femmes et des hommes de toutes convictions et religions : engagement pour de nobles causes humaines, l’attention à quelqu’un, soutien et secours, présence à d’autres… rien de tout cela n’est insignifiant à Dieu –
C’est pourquoi, rassemblés par le Christ et en son nom, disons « Merci » à Dieu, pour toutes les capacités de partage et d’amour qu’il a mise en nous et en tant de nos frères et sœurs humains.