17° Dimanche du temps ordinaire C– Luc 11, 1-13 – 27 et 28 juillet 2019
– à Raedersheim & Feldkirch –
Je vais surtout m’en tenir à la première partie de cette page d’Evangile : à la prière que Jésus propose à ses disciples ;- elle est à l’origine de la version actuelle du ‘’Notre Père’’- nous nous trouvons dans la relation entre Dieu et l’homme, entre les cieux et la terre, entre le divin et l’humain.
Mais, d’abord, deux remarques :
1. A la fin de ce passage d’Evangile il est précisé que Dieu donne l’Esprit-Saint à ceux qui le lui demandent : dans l’une des lettres de l’apôtre Paul il y a des particularités de l’Esprit-Saint qui sont déclinées : Esprit de sagesse, de conseil, de discernement…..ce qui nous est bien utile dans la conduite de notre vie de croyant et aussi dans la pratique de la prière et son objet
l2. a petite parabole de l’ami casse-pied souligne d’abord la persévérance dans l’exercice de la prière et la conclusion avec les trois verbes : demandez, chercher, frapper, évoque le côté actif que contient toute prière chrétienne, elle ne change pas Dieu, mais elle nous interpelle, et nous change nous, en ce sens qu’elle nous appelle à nous impliquer dans ce que nous demandons à Dieu, par exemple, si nous lui demandons de faire advenir la paix dans le monde : que faisons-nous pour la paix dans notre famille et autour de nous ? Je pense aussi à certaines intentions de prière universelle dont la tournure pourrait donner à penser que Dieu, que Jésus-Christ, sont sollicités pour répondre à nos demandes sans qu’il y ait la moindre action de notre part
Je reviens au début de l’Evangile : La première partie du Notre Père célèbre Dieu : le Père – la sanctification de son nom – son Royaume, son règne – sa volonté.
La seconde partie concerne l’homme : le pain nécessaire – la vie de tous les jours – le pardon indispensable – la tentation, entre autre, celle de se détourner de Dieu, de se fermer à son amour !
Dans la prière de Jésus la cause de Dieu n’est pas distincte de celle de l’homme, et la cause de l’homme ne s’oppose pas à celle de Dieu.
Qu’en est-il de notre prière ? Y mettons-nous ces deux préoccupations ? Dieu et le monde , le ciel et la terre, ce qui concerne Dieu et ce qui, dans le même mouvement, concerne le monde, l’actualité, la vie de nos frères et sœurs humains en commençant par ceux et celles qui sont ici avec nous
Nous avons à tenir les deux bouts de la chaîne: nous tourner vers Dieu et être tourné et à l’écoute de ce qui se vit, se cherche, se réalise en notre temps pour une vie sur terre plus humaine et plus fraternelle.
En priant le Notre Père, on ne s’évade pas de la condition humaine, on ne regarde pas en arrière, à la recherche d’un passé révolu, mais vers le présent et le futur, où germe et advient le royaume promis par le Père.
C’est Dieu et l’Homme que nous avons à honorer et à servir , c’est le ‘’cœur’’ même du « Notre Père » et de toute prière et liturgie qui se veut chrétienne.
dans un moment nous allons redire ensemble la prière dans laquelle s’enracine toute prière
faisons-le en évoquant des visages, des situations, des événements
faisons-le en pensant à ce qui, de notre part, donne un début de réalité et une consistance à notre prière –
faisons-le en étant attentif à ce qui résonne comme appel pour nous , que ce soit ce qui concerne notre façon de prier et son contenu ou notre implication active dans les réalités humaines