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Une réflexion à partir de l’Evangile du 11 juin 2023

Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 11 juin 2023 – Jean 6 , 51-58 St Jean a regroupé dans le cadre du Discours sur le Pain de Vie, les paroles de Jésus ( et aussi les siennes ) qui donnent aux chrétiens le sens de l’Eucharistie, – les trois autres évangélistes ont gardé les paroles de Jésus lors du dernier repas qui correspondent en gros au rappel que fait l’apôtre Paul dans une de ses lettres aux Corinthiens, rappel qui consiste à leur préciser que ce qu’il leur a transmis, il l’a lui-même reçu de la tradition qui vient du Christ. Si nous recherchons une exactitude historique quant aux dates, nous serons déçu, car c’est un an avant le dernier repas de Jésus avec ses disciples que nous avons le sens de ce qui s’est passé à ce moment-là, et surtout de l’Eucharistie qui, au moment où Jean écrit, est célébrée, sous une forme différente de celle d’aujourd’hui, depuis plus de cinquante ans. C’est le sens qui prend le pas sur les dates et c’est aussi le sens qui est plus important que les mots utilisés. Pour comprendre, pour entrer dans cette page d’Evangile, dont le réalisme peut nous surprendre et même nous choquer, il nous faut utiliser quelques clefs : manger la chair du Fils de l’Homme et boire son sang : .expression surprenante qu’on retrouve aussi dans des façons de s’exprimer : dévorer un livre, manger ou boire les paroles de quelqu’un qu’on trouve intéressant, aimer quelqu’un au point de lui dire : ‘’ je pourrais te manger’’ Jésus ne fait qu’un avec sa Parole, il est la Parole Vivante, il ne fait qu’un avec ce qu’il dit et fait, sa chair c’est sa Vie, c’est ce qui le constitue Homme, – boire son sang, ce sang là n’a rien à voir avec les globules rouges et les globules blancs ; on dit bien ‘’ qu’il a versé son sang ‘’ de quelqu’un qui a donné sa vie pour une cause. Pour saint Jean, le sang de Jésus, c’est le signe que ce dernier a donné sa vie pour réaliser sa mission, qu’il est vraiment mort à cause de cela. Quand nous célébrons l’Eucharistie – tous les membres de l’assemblée sont des célébrants, le prêtre la préside au nom de Jésus-Christ, et il emploie le ” nous ” ( Dieu notre Père, nous te prions d’envoyer l’Esprit-Saint ) – c’est ”en mémoire de Jésus-Christ’’, faire ” mémoire ” c’est faire ce qu’il a demandé pour dire qu’il est vivant. Communier, c’est l’accueillir sous le signe du pain et du vin après avoir communié à la parole ( 1ère lecture, psaume, 2ème lecture et Evangile ) pour en imprégner toute notre vie Au début de la prière eucharistique, au nom de l’assemblée, le prêtre qui préside demande à Dieu d’envoyer l’Esprit-Saint pour que le pain et le vin devienne, par son action, le Christ qui ne cesse de se donner en nourriture et c’est ce même Esprit qui nous donne de comprendre l’Evangile et de lui donner sens pour aujourd’hui. Toute célébration nous donne d’entrer plus avant dans le désir du Christ de se faire proche de nous, d’entrer plus avant dans l’expérience qu’on faite les croyants qui nous ont précédé : rencontrer le Christ. Nous pouvons aussi faire une constatation plutôt pratique : aucune célébration eucharistique ne nous marque de la même façon, et ce pour des raisons différentes : nous avons nos préoccupations en tête, nous sommes plus ou moins attentifs et donc plus ou moins participants, notre façon de faire assemblée ( se rassembler vraiment ou se disperser dans l’église ) influe sur ”l’ambiance” de recueillement, le prêtre qui préside n’a pas toujours la même présence ….etc.. c’est humain, car personne de nous n’est une machine bien huilée qui fonctionne toujours de la même façon. Ce qui est constant, c’est que, pour tenir bon en tant que croyant, il est indispensable de communier au Christ, d’accueillir son dynamisme de vie et tout particulièrement en participant à l’Eucharistie : ” Source et Sommet de la vie chrétienne”, tout en ayant conscience qu’il y a encore bien d’autres ”chemins” par lesquels le Christ se donne et se rend proche. Ce qui est ”moteur” pour vivre, c’est avoir faim et soif ; c’est le même ”moteur” pour vivre en croyant : avoir faim et soif de fraternité, avoir faim et soif d’entrer dans la compréhension de la Parole et avoir faim et soif d’accueillir la Présence du Christ dans notre existence.

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