Quelques réflexions à partir de l’Evangile du 6° dimanche de Pâques : Jean, 14, 23 à 29
Ce passage d’Évangile fait partie de ce qu’on appelle : « les derniers entretiens de Jésus » Jean les situe après le dernier repas avec ses disciples, repas auquel il fait juste une allusion, par contre il relate longuement le lavement des pieds, ‘’ signe du service mutuel ‘’ à pratiquer par ceux qui veulent être de ses disciples.
L’évangéliste a regroupé un ensemble de paroles de Jésus, nous y avons quatre mots-clefs : aimer – parole – fidèle – paix
Aimer : au sens ou Jean l’emploie dépasse le sentiment, l’affection, l’amour, même le plus fort – Aimer, c’est se donner, donner, confier sa vie à quelqu’un.
Parole : c’est, en premier, celle de Jésus, c’est son enseignement, c’est tout ce qu’il a pu dire pour se faire comprendre de la foule comme des disciples.
Fidèle : c’est tenir à quelqu’un, lui faire confiance
Paix : dans le dictionnaire, c’est l’absence de guerre, de troubles et de violences, dans la bouche de Jésus c’est l’apaisement, la sérénité même dans les moments difficiles.
Aimer – parole – fidèle – paix : Jean les a articulé entre eux pour exprimer la nouvelle forme de présence de Jésus.
Si on voudrait résumer cette page d’Évangile, cela pourrait donner à peu près ceci : « Aimer Jésus-Christ nous demande d’être fidèle à sa parole, d’accueillir l’Esprit qui nous la fait comprendre et c’est ainsi que nous aurons en nous la paix venant de lui »
Dans ce passage d’Evangile, il y a : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure »
Pour ne pas faire de la parole de Jésus-Christ une pièce de musée, il s’agit de la laisser venir, surgir dans notre vie telle qu’elle est, avec ce que nous en faisons ( le sens que nous lui donnons ) et ce que nous vivons, de veiller à ce que sa parole ait un lien ( ou une résonance ) avec ce que nous disons, décidons et faisons en tous les lieux où nous rencontrons d’autres.
Pour que Dieu, pour que Jésus-Christ puisse faire de nous une demeure, il s’agit avant tout d’être attentifs à ceux et celles qui nous entourent, de poser sur eux un regard compréhensif, de prendre en compte leur vécu quel qu’il soit, non par complaisance, mais parce que, comme moi, chacun d’eux est aimé par Dieu.
A partir de là nous pouvons échanger à partir de notre expérience, non pas pour nous mettre en avant, mais pour nous soutenir mutuellement et vérifier si la foi en Jésus-Christ imprègne notre façon d’être et de faire ( paroles, comportements…)
Pour ces échanges et réflexions, nous avons un aide, un enseignant : l’Esprit-Saint ; son rôle est bien précisé par Jésus : « Il vous enseignera tout et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit »
Croire cela nous demande, en même temps, de prendre les moyens pour comprendre sa Parole, c’est-à-dire de lire des commentaires de biblistes dont certains proposent des pistes de réflexions pour aujourd’hui.
Moi-même, je m’inspire du livre : VOICI L’HOMME – Pour accompagner une lecture de l’Evangile de Jean – Jean LANDIER, François PECRIAUX, Daniel PIZIVIN – Les Editions de l’Atelier –
