Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 30 mars 2025 : Luc 15, 1-3, 11-32
Cette parabole, c’est la réponse de Jésus aux murmures des pharisiens et des scribes, il leur présente un Dieu différent, un Dieu qui est amour et pourtant ce n’est pas une nouveauté, c’est juste un dépoussiérage qu’il fait, car dans l’Ecriture – ce que nous appelons l’Ancien Testament – entre autre dans certains psaumes, on peut déjà lire : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour, qui n’agit pas envers les hommes selon leurs fautes, qui ne rend pas selon les offenses », mais à force d’ajouter des préceptes aux préceptes, les pharisiens et les scribes avaient ‘’recouvert’’ ce visage de Dieu avec la ‘’poussière’’ de leurs règlements religieux.
A partir de 1973, à la place de la confession des péchés qui était mis en avant jusque là, on a parlé du sacrement du pardon et de la réconciliation qui a mis en premier la confession de l’amour de Dieu, c’est devant Lui qui est amour qu’on voit le mieux et qu’on reconnaît nos manques d’amour.
Si on décrypte la parabole que Jésus a raconté, c’est proprement renversant : quelques éléments : la hâte du père exprime son amour, l’accueil qu’il lui fait interdit au fils d’aller jusqu’au bout de l’humiliation – les baisers sont signes de pardon – l’anneau est signe de dignité – les sandales sont la tenue de l’homme libre.
Jésus révèle ainsi l’attitude même de Dieu quand l’un de ses enfants qui, s’étant éloigné de lui, revient vers lui. Jésus pratiquait cela et invitait ses disciples, comme ses détracteurs, à y reconnaître l’unique façon de faire de Dieu.
Les pharisiens, des hommes religieux, pratiquants fidèles des quelques 529 préceptes de la Loi, et les scribes, spécialistes des Ecritures et de la Loi de Moïse étaient des gens sincères ; ils étaient sûrs que Dieu était à l’image de leur représentation.
Dans l’Eglise, il y a toujours des chrétiens qui, comme eux, sont sûrs et certains que leurs pratiques sont représentatives de Dieu, il disent que c’est selon la tradition, mais des fois, cette tradition-là ne remonte pas jusqu’aux sources de l’Evangile
Déjà au temps de Luc, il fallait éclaircir la notion de tradition, de retour aux sources, pour certains c’était le judaïsme et ses multiples préceptes, pour d’autres, c’était la parole, l’enseignement et la pratique de Jésus.
L’enjeu, c’est de reconnaître un frère en celui qui revient vers Dieu, celui-ci nous dit : « regarde, ton frère était mort et il revient à la vie, il était perdu et il est retrouvé » et de revenir ainsi à la révélation de Dieu par Jésus, c’est cela le ‘’retour aux sources’’.
L’histoire de la parabole, et surtout son sens, n’est pas périmée, c’est un peu notre histoire, elle est à méditer, et surtout à l‘’habiter’’ : essayons de nous imaginer à la place des différents acteurs de la parabole, pensons à des personnes précises ayant pour nous, un visage, un nom, une histoire et à la nôtre aussi. Mélangeons bien ce à quoi nous pensons, secouons bien l’ensemble, qu’est-ce que cela donne comme histoire ? à quoi nous appelle le sens de l’histoire que nous avons ainsi écrite ou que nous pouvons encore écrire d’ici la fin du carême.
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