Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 18 juin 2023 – Matthieu, 9,36 – 10,8 A la vue des foules désemparées et abattues comme des brebis sans berger, Jésus n’a pas agit lui-même, pour que l’œuvre que son Père accomplit par lui continue et se développe, il choisit les Douze pour parler et agir en son nom. Il pose ainsi la première pierre de ce qu’on appellera l’Eglise et qui naîtra progressivement après son départ. « Priez le maître de la moisson, pour qu’il envoie des ouvriers ». Les ouvriers ne sont pas appelés à semer, c’est Jésus qui a semé sa parole. La moisson est dite abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux.La mission des Douze est dans le prolongement de celle de Jésus, et leur mission n’a de sens, que si elle est sous le signe de l’amour gratuit de Dieu. Plus que jamais, ce texte nous interpelle Les foules, nous pouvons nous les représenter en mettant ensemble toutes ces images que nous récoltons dans notre environnement, notre commune et celles des environs. Ou encore par ces images sur nos écrans de télé, images provenant de pays voisins ou de l’autre bout du monde, et qui donnent visage et corps à la condition humaine, aux besoins et à la détresse des foules. Les besoins de ces foules, ce sont beaucoup de faims : faim de pain, faim de paix, faim de justice, faim de dignité, faim de fraternité, faim d’amour, quête d’une vie décente, quête de sens, quête de bonheur – Cris et silence – Joie et souffrance. L’Eglise est envoyée vers ces foules, elle est Corps du Christ donné pour un monde nouveau, pour donner la vie au monde. Nous qui sommes membres de l’Eglise et avons trouvé le bonheur de croire, comment pouvons-nous donner, partager, ce que nous avons reçu ? Comment ? A qui ? C’est à chacun de discerner à quoi et comment il se sent appelé à oeuvrer dans la portion d’humanité où il est présent. C’est vrai que devant les défis actuels, devant les difficultés, devant l’ampleur des besoins et des choses à prendre en compte, on est tenté de baisser les bras et de dire : « On ne peut rien y changer, cela nous dépasse » et de nous replier sur nos seules préoccupations personnelles. Devant l’état du monde, de la société, de l’Eglise, de la paroisse, je crois que personne d’entre nous ne peut dire qu’il n’a jamais été touché, à un moment ou à un autre, par le fatalisme, le découragement ou la résignation – Pour éviter d’y succomber, je crois qu’il faut remettre les choses à leur vraie place ; à commencer par nous-même et nous rappeler certaines données fondamentales: L’Esprit de Dieu est à l’œuvre dans notre monde – l’Eglise, les Eglises qui se réfèrent au Christ et à l’Evangile, assument leur part de mission dans le monde – les chrétiens, qui sont environ 20% des habitants de la planète, participent à cette mission, chacun selon ses possibilités, soit à titre personnel, soit comme membre d’une association ou d’un mouvement. Une autre évidence à ne jamais perdre de vue, c’est ce que suggère le chant : « un grand champ à moissonner, une vigne à vendanger » il est en lien avec cette page d’Evangile ; en réalité, c’est au pluriel qu’il faut raisonner : pour que la vie reste humaine, les champs d’action sont multiples, : il y a à oeuvrer pour faire progresser la paix, pour faire reculer la faim et la misère, pour développer l’emploi, pour maîtriser l’économie et la mondialisation, il y a à promouvoir l’accès à l’éducation, à la formation, aux soins, il y a à organiser la vie en société – tout cela ayant comme fondement le respect de tout être humain et son droit à vivre dignement. Dans ces divers champs, il y en a des ouvriers à l’œuvre et parmi eux certains ne croient pas en Dieu, d’autres sont musulmans ou membres d’autres religions, d’autres encore sont chrétiens : des orthodoxes, des protestants, des catholiques. ( dans ces trois, il y a différents courants ) C’est d’abord l’ensemble de l’Eglise qui est appelée et envoyée par le Christ pour témoigner de Lui et partant de là, comme baptisé, membre de l’Eglise, nous sommes appelé et envoyé pour oeuvrer dans des champs précis : c’est-à-dire dans la portion d’humanité où nous évoluons, avec les relations humaines que nous y avons : regardons ce que nous y disons et faisons !
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