Une réflexion à partir de l’Evangile du 11ème dimanche du temps ordinaire – Année B –
16 juin 2024 – Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 4, 26-34
A travers ces deux paraboles, Jésus nous parle du règne de Dieu.
Par la première parabole il nous dit que ce règne n’est pas le résultat de notre action, mais de celle de Dieu lui-même, c’est l’image des semailles qui s’achève par la moisson –
Par la deuxième il nous dit que ce qui est très petit devient toujours très grand, c’est l’image de la petite graine de moutarde qui devient la plus grande des plantes potagères.
Mais, voilà déjà plus de 2000 ans, qu’à la suite du Christ, et puis des apôtres, l’Eglise annonce et affirme que le Règne de Dieu est là, au milieu d’eux, et nous on aimerait bien que ça se voit un peu mieux, que ça saute bien aux yeux de tous ; à vue humaine, apparemment, c’est tout le contraire, des analyses, des constats, des statistiques montrent souvent le déclin de bien des éléments de la vie et de l’action ecclésiale.
Pourtant ces deux paraboles sont résolument optimistes, elles nous disent que la Parole du Christ, l’Évangile, ne cesse d’être semée, que Dieu, malgré les apparences, continue d’agir dans le monde, et dans le cœur des êtres humains, que son Esprit souffle où il veut, créé et renouvelle jusqu’à la moisson finale à la fin des temps et de l’histoire ! En attendant, l’Eglise, que devient-elle ?, et nous, là-dedans, que devenons-nous ?
L’Eglise, les chrétiens, donc nous-mêmes, nous sommes à un moment donné de l’histoire sainte, de l’histoire de l’humanité dans laquelle Dieu est présent et agissant et en même temps, il confie sa Parole aux Eglises, malgré leurs faiblesses et leurs limites, – Il s’en remet aux hommes qui accueillent sa Parole, malgré tout le mal qu’ils peuvent faire, il croient en eux. S’il croit en nous, que croire alors : croire que l’action de Dieu n’est pas le résultat de nos demandes, de nos prières, croire que Jésus-Christ est présent à l’humanité comme il l’a promis, croire l’Esprit-Saint continue de créé, croire que prier chez nous , que participer régulièrement à l’Eucharistie nous garde en éveil, nous donne d’être conscient que nous participons à l’œuvre de Dieu.
Cette participation prend plusieurs formes, je les décline sous la forme d’appels : je crois que nous sommes appelés à discerner, à voir des signes du règne de Dieu : quand des croyants se réunissent pour échanger à partir de l’Evangile, quand des croyants, membres du Secours Catholique, du CCFD, agissent pour sensibiliser tous les croyants à leur mission de solidarité envers leurs semblables, quand des hommes et des femmes agissent dans des associations tel que les Restos du cœur ou la banque alimentaire, quand des jeunes agissent à travers des mouvements comme la JOC ( Jeunesse Ouvrière Chrétienne ) quand des personnes, à titre individuel, pratiquent le partage, l’entr’aide, la solidarité au quotidien et il a bien encore d’autres signes qui nous montrent que le souci du prochain est bien vivant malgré l’individualisme ambiant.
Je crois que nous sommes appelés, non pas à être des voyeurs, mais de ceux qui savent voir, reconnaître, admirer ce qui se fait de bon, de beau et de vrai autour de nous et dans le monde, sans pour autant oublier ce qui est à améliorer, à transformer, et d’y contribuer.
Nous sommes appelés, en permanence, à être, à rester des ouvriers dans le champ de Dieu.
Le travail des ouvriers que nous sommes, c’est de préparer le terrain, notre travail et celui de l’Eglise, c’est de préparer le terrain pour que la Parole que Dieu sème à profusion, tombe sur une terre la plus favorable possible.
Les façons de préparer le terrain sont variées : il y a nos relations avec des enfants, des jeunes, des adultes …nos dialogues avec eux, notre attention réelle à ce qu’ils vivent ; notre accueil envers ceux qui font une demande, un démarche pour : baptême, première communion, profession de foi, confirmation, mariage etc
Toutes ces façons de faire sont de notre responsabilité, c’est en les faisant le mieux possible, avec bienveillance, patience et compréhension, que nous pouvons dire, avec humour, à Jésus-Christ : « Seigneur, je fais ce que je peux.. mais toi seul qui peux toucher le coeur des personnes et entrer en relation avec elles ! »
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