Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 1er décembre 2024: Luc 12, 25-28, 34-36
Durant le temps de l’Avent, nous faisons mémoire, en un rapide raccourci, de tous ce temps où, par la parole des prophètes, Dieu a formé un peuple, son peuple, le peuple de l’Alliance, de tout ce temps où sa parole est ”passée” par les prophètes
Le temps de l’Avent, qui dure juste 4 semaines, représente ainsi l’histoire d’un peuple en marche ; il représente aussi, peut-on dire, l’histoire de notre propre cheminement de foi et pour ce ”faire mémoire”, les lectures nous ont donné, chacune avec son originalité un éclairage précis : la lettre de Paul ( 1ère lettre aux Thessaloniciens 3, 12-4,2 ) comme la page d’Évangile de Luc nous donne des éléments de réflexion à condition de ne pas oublier le monde tel qu’il est en ce moment : il y a tous les événements, notre vie comme la vie des autres, il y a la vie de l’Eglise qui est mêlée à la vie de la société, qui s’y ‘’ inscrit ‘’.
Le temps de l’Avent ne peut se vivre qu’en étant ‘’ embrayé ‘’ dans la réalité. La visée du temps de l’Avent, c’est ”aller” à la rencontre du Christ qui est déjà venu – on fête l’événement à Noël – qui vient actuellement et qui viendra à la fin des temps. Pour en parler, Luc puise dans des passages de l’Ancien Testament qui présentent des événements comme étant les signe précurseurs de l’événement ! Or l’Évangile n’est pas pour faire peur, bien au contraire, il invite à l’espérance, à tenir bon, à agir, à rester éveillé, attentif à ce qui se passe pour y participer, à y assumer notre mission de baptisés et à le faire ‘’ debout ‘’ et le plus consciemment possible dans ce qui est inattendu, imprévisible, difficile, nouveau, ; les exemples ne manquent pas : il y a toutes les questions éthiques à propos du respect de la vie en son commencement, la dignité de la fin de vie, la lutte contre la pollution et le réchauffement de la planète, les conflits et la recherche d’une paix durable.
Ces aspects et beaucoup d’autres sont partie intégrante de notre foi en Dieu car toute la Bible nous montre que Dieu vient, qu’il est présent à la vie du monde, des peuples et donc dans ce qui bouge, dans ce qui change, dans ce qui se cherche en vue d’un meilleur ”Vivre ensemble” entre les individus et les peuples.
« Restez éveillés et priez en tout temps » , ces paroles, tout au début de l’Eglise voulaient éviter aux chrétiens de céder à deux attitudes opposées et tout aussi dommageables pour leur foi : * l’attente agitée de la venue définitive du Christ, venue qu’on croyait alors imminente ; * la tentation, vu que cette attente semblait vaine, de laisser tomber toute espérance en actes quant à l’avenir, c’était le deuxième danger que craignait Luc pour les communautés auxquelles il s’adressait.
C’est peut être bien ce qui nous aussi guette et nous atteint par moment ; traduisons le ‘’ restez éveillés’’ par ‘’ restons en éveil’’ : autrement dit : soyons attentifs à l’actualité, à ce qui se passe et se vit, tout près de nous, comme au loin, ne nous arrêtons pas uniquement à ce qui va mal.. efforçons-nous de découvrir, de repérer ce qui est amorce de paix, recherche et action pour vivre le partage et la solidarité, ce qui est entraide, au quotidien, entre des personnes..
Bien sûr, à force de relancer, de recommencer, de se donner il y a aussi le risque de se lasser, de se décourager et de se dire : à quoi bon ? ça ne sert à rien ou à pas grand-chose ; pour ne pas trop ‘’baisser les bras’’, prenons à notre compte la suite : « Ainsi vous aurez la force… de vous tenir debout devant le Fils de l’homme » : être debout, c’est le contraire d’être couché, pour le chrétien, il n’y a donc pas de fatalisme qui le maintienne à ”plat ventre”, comme écrasé devant les événements . Ce ”être debout” se manifeste jusque dans la célébration eucharistique, c’est une attitude qui ne signifie pas seulement qu’on est un croyant adulte sous le ”regard” de Dieu, mais aussi que par le baptême on est déjà ressuscité, « relevé d’entre les morts » comme l’écrira un jour saint Paul aux chrétiens de son époque, c’est pourquoi dans l’Église antique il était interdit de se mettre à genoux le dimanche : « nous prions debout parce que c’est un signe de résurrection » disait St Augustin.
Être debout comme un signe de résurrection, être debout, en marche avec nos semblables sur le chemin de la vie : demandons-nous à quoi cela nous appelle dans notre quotidien, au cœur des relations que nous tissons comme devant les événements et les drames que nous relatent les actualités au long des jours.
Autres articles et écritures
Homélies 2019 - 2020
Homélie du 16° dimanche du temps ordinaire de l’année C
16° DIMANCHE ANNEE C – 20 et 21 juillet 2019 à Pulversheim et à Bollwiller Aujourd’hui, nous pouvons faire un constat : sans l’implication active des
Fiche Evangile pour dimanche 10 septembre 2023
Fiche Evangile pour dimanche 10 septembre 2023 – 23ème dimanche du temps ordinaire – Matthieu 18, 15-20 En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
Equipement ordinateur
Mon équipement
C’est fin 2006 que je me suis décidé à changer d’ordinateur, et donc de système d’exploitation, ainsi que d’abonnement internet. Pour ce qui est de