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Une réflexion pour dimanche 1er septembre 2024

Quelques réflexions à partir de l’Evangile du dimanche 1er septembre 2024 : Marc 7, 1-8, 14-15, 21-23, c’est un découpage qui omet certains passages – lire l’ensemble de 1 à 23 –
Les pharisiens et les scribes avaient leur façon ( la tradition des anciens ) de comprendre la Parole de Dieu et de vivre leurs relations avec les autres : comme ”point de repères” ils avaient, entre autre, les catégories du ”pur” et de l’impur” – Pour avoir une idée de ce qui était considéré comme ”impur”, il suffit de parcourir dans le Livre du Lévitique les chapitres 11 à 16
Ces lois dataient du temps de Moïse et détaillaient ce qui rendait l’homme ”impur” : toute une gamme d’aliments qu’ils tenaient pour ”impurs”, interdits à la consommation ( Lévitique 11, 1 à 30 ) ainsi que des catégories d’hommes tel les païens, les publicains, les commerçants non-juifs avec qui il ne fallait pas avoir de contacts physiques.
Comme, dans les lieux publics et au marché, en les croisant, ils étaient parfois touchés par eux, les pharisiens, avant de manger, se lavaient donc soigneusement les mains et s’aspergeaient d’eau pour se purifier des souillures qu’ils pensaient avoir contractées et ils avaient la même pratique pour les coupes, les cruches et les plats. – Marc s’adressait à des gens qui ne connaissaient pas tous ces préceptes juifs –
En réponse à leurs critiques envers ses disciples, Jésus entame avec eux une réflexion sur la pureté et l’impureté : au sens biblique du terme, la pureté c’est la condition requise pour s’ approcher de Dieu et lui rendre un culte qu’il accueille – à l’inverse, l’impureté, c’est ce qui est un obstacle pour s’approcher de Dieu et lui rendre un culte.
Or, Dieu est amour ; avant Jésus, de nombreux prophètes l’avaient dit et répété. La véritable pureté est la disposition du cœur envers les autres: le respect, la bienveillance, l’amour, le pardon… d’où l’énumération par Jésus des actes mauvais qui sont le produit des pensées et des désirs qui peuvent habiter le cœur de l’homme et qui ont trait aux relations humaines.
L’apôtre Paul, un ancien pharisien, dans sa lettre aux Galates, ( Ga 5, 19-21 ) reprend ces éléments de la Loi juive
Pour se rapprocher de Dieu, pour le servir, pas besoin de se laver les mains, ce qui relève de l’hygiène la plus élémentaire, par contre, il est indispensable de se ”laver” le cœur, lieu de réflexion et de décision quant à nos comportements envers les autres.
Nous ne sommes jamais complètement à l’abri de la tentation de nous s’investir dans des célébrations, des pratiques religieuses à base de cierges, de médailles, de prières, en les faisant passer avant l’amour du prochain, ou, pire, de l’oublier et ne pas avoir le soucis de le pratiquer.
La liturgie mise à l’œuvre dans les célébration, les cierges, les croix, les médailles, les prières, tout cela est respectable, car ce sont des moyens pour nous maintenir en éveil, pour nous aider à durer sur le chemin de l’amour du prochain.
Servir le Dieu de Jésus-Christ ne peut que nous inciter à chercher et à pratiquer ce qui peut servir à nous faire grandir humainement en lien avec nos semblables.
Le témoignage que nous avons à porter ‘’au-dehors’’ c’est de montrer, par notre façon de mettre notre foi en œuvre, la vérité de la Loi d’amour qui nous anime ‘’au-dedans ‘’.
Participer à l’Eucharistie où l’on communie à la Parole et au Corps du Christ entretient en nous le désir de communier à ce que vivent nos frères et soeurs humains .
Dans la 2ème lecture de ce dimanche, l’apôtre Jacques ( 1, 17-18, 21b-22, 27 ) a indiqué aux chrétiens de sa communauté comment le faire : ‘’Devant Dieu notre Père, un comportement religieux et sans souillure, c’est de visiter les orphelins et les veuves dans leur détresse, et de se garder sans tache au milieu du monde’’ ; à ce moment, c’était ce qui était l’un des signes de leur communion au Christ
En notre temps, c’est à nous de poser des actes, de prendre des initiatives, d’avoir des paroles et surtout des comportements envers nos semblables qui soient en phase avec notre croire au Christ ; cela va du regard bienveillant et compréhensif ( ce qui n’empêche pas, à l’occasion, de leur poser des exigences réalistes et adaptées ) qu’on pose sur autrui à ce que nous disons et faisons en vue du bien commun.

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