Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 21 avril 2024 – Jean 10, 11-18
Dans ce passage d’Evangile Jésus se présente comme le bon pasteur, le vrai berger ; il est aimé par le Père parce qu’il donne sa vie pour ceux qu’il conduit, s’il n’avait pas été motivé par l’amour il n’aurait été qu’un berger mercenaire, pour réfléchir à cet Evangile nous avons comme fil conducteur: Écouter la voix de ce berger qu’est le Christ, le Ressuscité.
Ecouter rejoint notre expérience quotidienne : entendre quelqu’un nous parler et surtout l’écouter, nous révèle aussi à nous-mêmes : écouter et être écouté activement laisser la voix que nous entendons nous atteindre, ouvrir peut-être une porte de notre être, découvrir par une parole une dimension de nous qui nous est inconnue.
Certains mots, certaines paroles, si on les laisse entrer et résonner en nous, nous font vivre une expérience spirituelle ; laisser ces paroles nous imprégner fait apparaître et renforce le lien invisible qui nous unit au Christ Ressuscité.
Si nous affirmons dans la foi que Jésus est vivant et présent à notre existence, c’est par les paroles écrites et proclamées ( l’Evangile ) et c’est par le témoignage et les paroles d’autres croyants que Jésus-Christ le réalise.
C’est ainsi que le vrai berger qu’est Jésus peut nous rassembler autour de lui comme le troupeau de ses amis, non pas une masse uniforme où tous seraient pareils. Chacun d’entre nous est appelé à être son ami, car pour lui, chacun est unique.
Jésus devenu Christ par la résurrection est un berger surprenant. Il s’est uni à nous par son humanité, et l’homme Jésus a accepté d’affronter la mort, et une mort violente sur une croix. Il est devenu vie donnée, après avoir été vie proposée et partagée.
C’est au moment où tout semblait terminé, que les paroles dites par lui ont pris, pour ses disciples, un relief particulier.
C’est à partir de l’événement qu’est la Résurrection que, depuis les apôtres, les paroles de Jésus prennent une dimension nouvelle, fils conducteurs qui nous emmènent dans la proximité de Dieu et de nos frères et sœurs humains.
Le berger qui nous est proposé comme compagnon de notre chemin de foi n’est pas un chef dont les ordres sont sans appel ou un orateur séduisant qui penserait pour nous. Le berger qui nous est proposé pour vivre notre vocation de baptisé est cet homme qui par l’intimité qu’il a eu avec les hommes de son temps conduit tous ceux qui écoutent sa parole sur le chemin de l’intimité avec Dieu et service de leurs frères en soeurs humains
Bien situer notre vocation de baptisé nous donne de voir l’importance des vocations particulières qui en émergent : diacres, religieux, religieuses prêtres, et dans le même mouvement il est indispensable de les placer sur fond de vocation de toute l’Église.
Pour bien la situer, Jean-Paul II avait, en son temps, écrit : « En recevant et en annonçant l’Evangile dans la force de l’Esprit, l’Eglise devient une communauté évangélisée et évangélisante, et par là elle se fait la servante des hommes. » – « Le Royaume de Dieu est source de complète libération et de salut total pour les hommes : l’Eglise avance donc avec les hommes dans une solidarité totale et intime avec leur histoire »
Si l’Eglise ne donne pas et ne risque pas sa vie pour vivre cela, elle ne sert à rien. En ce jour de prière pour les vocations, prions donc d’abord pour l’Eglise, qu’elle soit fidèle à la vocation qui lui vient du Christ, prions pour que tous les baptisés y participent et prions pour qu’il y ait des baptisés qui, d’une façon particulière, répondent à l’appel du Christ, pour être, à sa suite et à son image berger de ceux et celles qu’il leur confie.
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