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Une réflexion pour dimanche 21 juillet 2024

Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 21 juillet 2024 – Marc 6, 30-34
« En débarquant, Jésus vit une grande foule, il fut saisit de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger, alors il se mit à les instruire longuement  » – à partir de là il y a lieu de faire une réflexion portant sur l’Eglise, Jésus-Christ le berger, et nous-mêmes, baptisés, membres de l’Église.
On dit de l’Église et des chrétiens qu’ils sont le peuple de Dieu – or ce peuple, et l’histoire nous le montre, n’est pas simplement une foule rassemblée pour une circonstance passagère ; ce peuple, c’est un ensemble d’hommes et de femmes organisés pour vivre quelque chose en commun et pour durer et qui dit ‘’organisé’’ dit en même temps ‘’organisation’’ ( ou institution ) avec des personnes qui ont des responsabilités afin que ce peuple reste organisé pour assumer sa mission.
Il serait illusoire de penser que l’Eglise puisse exister sans être organisé – même si on dit que l’Eglise n’est pas une organisation comme une autre, elle ne peut, sous peine de se dissoudre, faire autrement – déjà en son temps l’apôtre Paul a écrit que l’Eglise c’est le Corps du Christ, qui lui en est la tête et les baptisés en sont les membres.
L’Eglise, un peuple organisé pour assumer sa mission ; cette mission nous est révélé par les prophètes, ces hommes qui ont parlé et agit au nom de Dieu et d’une manière particulière par Jésus-Christ lui-même ; si on se réfère à ce qu’il a dit et fait, cette mission c’est être un peuple fraternel qui soit signe de l’amour de Dieu pour tous.
C’est la mission de toute l’Eglise, de toutes les organisations qui la composent, et de tous ses membres ; pensons à notre façon de nous investir dans cette mission et à la foi qui nous anime pour l’assumer.
Pour que notre foi en Jésus-Christ, soit nourrie, renouvelée, revitalisée, mieux fondée, nous avons besoin de nous arrêter de temps en temps, de prendre du recul, d’aller à l’écart, pour, avec d’autres chrétiens, discuter, réfléchir, méditer à partir de l’Évangile, prier…
C’est le but de toute rencontre organisée comme de la Célébration de l’Eucharistie ou de la Célébration de la Parole qui rassemble les chrétiens ‘’autour’’ du Christ.
Après la semaine que nous venons de vivre, et avant la prochaine, nous venons ‘’auprès’’ de Jésus-Christ : qu’est-ce que nous avons à lui dire ? qu’est ce que nous voulons lui confier de notre semaine passée ? pour quoi voulons-nous lui rendre grâce ?
Venir ainsi à l’écart pour se reposer, on peut en faire un jeu de mot : «  pour se re-poser », se poser autrement, se poser d’une autre façon, sans oublier ceux et celles qui peuplent notre vie ; nous ne ‘’venons pas à l’écart’’ pour oublier quoi que ce soit : l’Eucharistie ( la messe ) c’est la prière d’action de grâce de l’Eglise : une prière ‘’inspirée’’ par l’Esprit de Dieu, une prière ‘’habitée’’ par les visages de ceux et celles que nous connaissons, que nous rencontrons et que nous avons, en pensée, ‘’emmené’’  avec nous dans notre rencontre avec le Christ ; une prière ‘’alimentée’’par la vie des femmes et des hommes avec qui nous sommes en relation et dont nous ressentons les bonheurs, les questions, les désarrois et les espoirs, une prière que nous présentons au Christ qui vit et agit au cœur de notre existence et dans notre monde.
Si le Christ est celui qui nous accueille, qui nous écoute, il est aussi celui qui nous instruit, à travers toute réflexion personnelle ou en groupe, à partir de l’Evangile, comme à travers toute célébration ou temps de prière qui rassemble celles et ceux qui sont dispersés les autres jours.

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