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Une réflexion pour dimanche 23 juin 2024

Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 23 juin 2024 – Marc 4, 35-41
L’évangéliste, avec ce récit de la tempête apaisée par Jésus, n’a pas fait un reportage sur une traversée périlleuse, il écrit quelques 20 ans après la résurrection du Christ, et a une double visée : d’abord manifester en l’homme Jésus quelqu’un d’Autre qui a la maîtrise absolue du Mal et de la Mort, ensuite, et du même coup répondre aux besoins actuels de l’Eglise en un temps où les chrétiens de Rome sont pris dans la tourmente de la persécution ; pour eux aussi, Jésus-Christ semble dormir, son absence apparente des événements qu’ils vivent fait naître un doute et surgir la question « mais que fait donc le Christ ressuscité pour les arracher à une mort certaine ? » La barque dans laquelle ramaient les disciples, avec Jésus dormant à l’arrière, est ainsi devenue la barque de la communauté chrétienne, donc de l’Église.
Tout au long de l’histoire, la barque-Eglise en a essuyé des tempêtes, vécue des crises, et elle n’a pas sombré pour autant – l’image de la barque, nous pouvons encore l’élargir : il y a la barque de l’humanité, la barque de tel ou tel pays, la barque de notre vie, toutes ces barques sont, plus ou moins régulièrement, secouées par des tempêtes : violences, guerres, crises économiques, événements difficiles, voire dramatiques, nous avons sûrement déjà tous vécu de ces moments où nous nous sommes demandés si le Christ ne dort pas en nous laissant seul face à des difficultés.«  Pourquoi êtes vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi ? » nous demande-t-il à travers cet Evangile.
La foi que Jésus nous demande d’avoir, qu’est-ce que c’est au juste ? : une assurance tout-risques ? une garantie contre tout imprévu ? une formule magique qui change tout ? une sérénité à toute épreuve ? nous sentons bien, et nous l’expérimentons, que c’est bien autre chose. La foi à laquelle nous appelle Jésus, n’est-ce pas croire, que, comme il l’a promis, il est avec nous dans la barque-Eglise, qu’il est avec nous dans la barque de notre vie ? n’est-ce pas croire qu’il nous donne son Esprit, qu’il est présent quand, en équipe ou personnellement, nous réfléchissons afin de mener notre vie en fidélité à l’Évangile ?
Au début de cette page d’Evangile, il y a encore une autre parole de Jésus : « passons sur l’autre rive » passer sur l’autre rive, c’est le contraire de la crispation, de la nostalgie : depuis notre jeunesse, le monde a changé, la société a changée, – l’Eglise elle même a changé, dans sa manière de voir et de s’impliquer dans la société, de s’adresser aux hommes. Un certain nombre de chrétiens regrettent ces changements et soupirent après un passé qui, de toute façon, ne revivra plus, d’autres trouvent que l’Eglise retarde encore :ces deux façons de penser mènent à des impasse, le chemin à prendre consiste sûrement à voir et à nous informer au à propos des défis actuels et de la réflexion à laquelle il s’agit de participer en tant qu’Eglise, en tant que chrétiens : par exemple : les réflexions à propos de la fin de vie, de l’immigration, de la vie en société avec les incertitudes politiques actuelles, de la solidarité envers les plus faibles, de la fraternité etc…et il y a tout ce qui concerne la vitalité même de l’Eglise : par exemple : proposer, de façon compréhensible, la foi à des enfants, à des jeunes, à des adultes, faire notre possible pour que toute célébration nourrisse notre foi, qu’elle soit une vraie rencontre avec Jésus-Christ. En premier il s’agit de témoigner de notre foi de façon crédible

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