Une réflexion pour dimanche 26 janvier 2025

Une réflexion à partir de la 1ère lecture et de l’Evangile du dimanche 26 janvier 2025
Le Livre de Néhémie ( 1° lecture : Néhémie 8, 2-4a,5-6,8-10 ) montre l’importance qu’avait pour le peuple le Livre de la Loi, un livre écrit pour leur «  vivre ensemble » en relation avec leur «  croire en Dieu » – Dans les livres des prophètes on trouve des expressions tel que «  Ainsi parle le Seigneur », » Paroles du Seigneur Dieu » –
Affirmer que la Bible est «  Parole de Dieu » c’est reconnaître que ce sont des paroles humaines inspirées par l’Esprit de Dieu d’où, au cours d’une célébration, l’acclamation «  Parole du Seigneur » après la 1ère et la 2ème lecture et « Acclamons la Parole de Dieu » après l’Evangile.
Nous ne sommes ni Moïse, ni Néhémie, ni l’un des prophètes dont le nom est connu ; nous sommes des chrétiens qui lisons la Parole de Dieu, qui la méditons pour la comprendre, afin d’en vivre et d’en témoigner en paroles et en actes.
Luc dans l’Evangile, ( 1, 1-4 ; 4, 14-21 ) présente Jésus tout au début de sa vie publique. Luc est devenu disciple de Jésus en écoutant Paul parler de lui ; avant d’écrire il a recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début et a ainsi pris en compte le témoignage de ceux qui ont suivi Jésus et sont devenus « serviteur de la parole  ».
Être au service de la Parole de Jésus qui se révèle comme la « Parole du Père » , c’est là un trait commun entre les Eglises chrétiennes : orthodoxe, protestante, catholique.
C’est à travers nos attitudes, nos comportements, nos actes et nos paroles, que sommes signe de la « Parole du Christ ».
Nous avons la responsabilité d’être « serviteur de la Parole » et de ce fait nous sommes appelés à faire régulièrement « relecture de vie » personnellement, et si possible en groupe constitué, en «  exposant » – en confrontant – notre façon d’être envers ceux et celles avec qui nous sommes en relation à la parole du Christ.
Une remarque : ce n’est pas la lecture de l’Evangile qui nous donnera des ‘’recettes’’ à appliquer ou un mode d’emploi à suivre, mais c’est la réflexion à partir de l’Evangile en lien avec notre vie – c’est la démarche de la fiche Evangile : lire le texte, tenir compte du contexte où il a été écrit, voir en quoi il nous concerne et nous interpelle. Il y a des passages d’Evangile qui sont plus difficiles d’accès que d’autres, qui nous apparaissent loin de ce que nous vivons, c’est normal…parfois, c’est seulement en groupe de réflexion que tel ou tel Evangile nous ‘’parle’’, peut être, un peu plus…
Luc – qui a écrit quelques décennies après les événements – présente d’emblée Jésus comme celui qui, au cours de sa vie publique, a accomplit les paroles du prophète Isaïe, et a été, par ses paroles, ses comportements et ses actes la Bonne Nouvelle pour tous, à commencer par les plus petits, les plus démunis, pas seulement financièrement, mais humainement.
Si nous nous considérons comme ses disciples, nous ne pouvons pas faire autrement que le suivre sur ce chemin-là. Ce n’est pas une tâche écrasante, cela commence tout petit, par le regard que nous posons sur nos semblables, par la façons de nous comporter envers eux.
On peut enfermer quelqu’un par notre attitude envers lui, c’est-à-dire que notre façon d’être envers lui peut révéler notre pensée: qu’il n’y a rien à faire avec lui, qu’il n’est pas capable de vivre de façon responsable, etc…
On peut le libérer en écoutant ce qu’il nous dit de ses soucis, de ses préoccupations, de ce qui le fait souffrir, en discutant avec lui, éventuellement en réfléchissant avec lui dans le but qu’il puisse voir ce qu’il peut faire pour changer quelque chose dans sa façon de vivre, de se comporter…