Une réflexion pour dimanche 28 juillet 2024

Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 28 juillet 2024: Jean 6, 1-15
Le passage : « Alors, Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce , il les distribua aux convives » évoque l’Eucharistie et la consécration du pain et du vin, sans pour autant nous éloigner du monde réel qui est toujours, d’une façon ou d’une autre, évoqué dans chaque prière eucharistique. Le fait de célébrer l’Eucharistie, où le pain ne manque jamais, nous renvoie aux réalités humaines pour y voir toutes les sortes de ”faims”.
Ce n’est pas très compliqué pour voir les ”faims” dans notre monde et il ne faut pas faire une longue enquête pour découvrir les différentes sortes de pain dont ont ”faim” les habitants de notre pays : le pain d’un travail qui permette de vivre et de faire vivre sa famille  etc…
Et il y a encore bien d’autres ”pains” auxquels aspirent nos semblables : celui de l’amitié, de la confiance, du respect, de la compréhension, de la solidarité, de la fraternité…
Devant toutes ces sortes de ”faims”, nous nous sentons, et avec raison, tout ”petit”, et chacun de nous peut se demander : « mais que puis-je faire ? »
Dans l’Evangile il est bien mis en relief le fait qu’il y a une grande foule a nourrir et qu’en face les moyens disponibles sont dérisoires : ‘’cinq pains d’orge et deux poissons’’ et André a raison d’objecter : « mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! »
Remarquons que pour accomplir ce signe Jésus n’est pas parti de rien, mais des provisions du jeune garçon : pour que Dieu puisse agir, – en fait , il n’agit que dans le coeur de ceux et celles qui sont sensibles au vécu de leurs semblables – l’homme est appelé à apporter, à donner quelque chose  de ce qu’il a, ce qu’il est et de ce qu’il peut faire.
Dieu donne en appelant à donner, pour recevoir, l’homme est appelé à entrer dans le mouvement du don et de la solidarité.
Dans notre monde, dans notre société, les situations sont très complexes et les difficultés, les crises ne seront jamais résolues par les ”repliements” sur les seuls intérêts nationaux.
Nous-mêmes, qu’est-ce que nous sommes prêts à donner ? même un peu, un tout petit peu, pour combler un tout petit peu les ”faims” de nos semblables, toutes ces ”faims” que nous connaissons et voyons autour de nous.
L’Evangile est à écouter, à entendre, en même temps que la rumeur de notre monde, de notre société : devant les problèmes, les difficultés de toutes sortes nous nous sentons, il est vrai, bien ”petit”, et la pire des tentations serait de nous en désintéresser.
La première, et souvent, la seule initiative que nous pouvons prendre c’est de nous informer, c’est-à-dire de prendre connaissance des avis, des analyses et propositions qui concernent la vie des gens et de la vie en société et ne pas prêter une oreille complaisante à des idées extrêmes qui, en définitive, ne constituent pas de réelles solutions aux problèmes complexes actuels.