Une réflexion à partir de Jean 15, 9-17 – Dimanche 5 mai 2024 : 6ème dimanche de Pâques
C’est un extrait d’un très long passage, de 13,30 à 16,26, que Jean a placé entre le récit du lavement des pieds après le dernier repas avec les disciples et l’arrestation de Jésus dans le jardin de Gethsémani.
L’évangéliste a regroupé des paroles de Jésus et des réflexions que lui, Jean, a proposé aux membres de sa communauté en fidélité à la pensée, à la pratique et à l’enseignement de Jésus et en fonction des événements qu’ils vivaient à ce moment-là dans les années 90.
Si le commandement de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé » est ainsi rappelé avec tant d’insistance et de plusieurs manières, il est vraisemblable que les membres de la communauté avaient quelques difficultés à le vivre. Quand Jean écrit son Evangile, la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu, venu dans la condition humaine n’est pas admise par tous ; que Dieu, que nul n’a jamais vu, se soit donné à voir en Jésus de Nazareth, un homme comme les autres, c’était loin d’être une évidence ; de même que sa mort sur une croix, sa résurrection, et ses apparitions aux disciples – une véritable scission s’était donc produite dans la communauté, si nous parcourons les 3 lettres de St Jean, nous en trouvons des traces ; l’évangéliste insiste dans ce contexte sur l’unité interne qui est nécessaire aux communautés : « s’aimer les uns les autres, comme le Christ les aime » et le terme « demeurez » désigne la communion la plus forte qui soit, celle qui unit Jésus à son Père, et qui unit ses disciples et les croyants à lui-même,
Aujourd’hui, à travers toutes ces paroles recueillies et mises par écrit par Jean, Jésus-Christ s’adresse à nous qui vivons dans un tout autre contexte, dans une société, un monde très différents, et dans une Eglise toute aussi différente de celle qui vivait 50 ans après le Christ. Alors, quoi faire avec cette page d’Evangile ? la lire, l’écouter, la méditer, y réfléchir à plusieurs, non pour en tirer quelques recettes prêtes à l’emploi, mais pour en imprégner nos relations avec nos semblables y compris dans la portion d’Eglise dont nous nous reconnaissons partie prenante.
En 2ème lecture de ce dimanche nous avons un court passage de la première lettre de St Jean ( 4, 7-10 ) c’est une ”porte d’entrée” très importante : une indication dont dépend tout le reste de notre vie en tant que baptisés dans la mort et la résurrection de Jésus-Christ : Jean a écrit : « aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu ».
Nous pouvons en faire un dessin pour bien mémoriser cette parole : « l’amour vient de Dieu » : une flèche qui part du haut vers nous – « aimons-nous les uns les autres » des flèches qui partent de nous vers d’autres et entre eux : c’est simple à retenir : reste, pour nous, comment faire ? pour que ne soit pas une simple bonne intention pieuse, pensons aux relations humaines que nous vivons : en famille, dans notre voisinage, au travail, entre amis, dans les groupes paroissiaux, dans les associations, syndicats, groupes politique, bref, partout où nous rencontrons d’autres.
Pensons à ce qui se passe entre nous et les autres personnes que nous rencontrons, aux discussions, aux débats dans tel ou tel groupe, aux conflits aussi, aux décisions qu’il est bon, dans la majorité des cas, de prendre en commun ; dans quelle ambiance cela se passe-t-il ? C’est au milieu de tout cela, que ‘’tombe’’ pour nous la parole de Jésus-Christ : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé »
Un regard réaliste sur notre façon de parler, d’être, d’agir, de tisser des relation avec d’autres nous fait constater que la parole du Christ est un chemin et non un point d’arrivée. Cette parole nous remet face à « comment je me comporte envers ceux et celles que je rencontre ? » avec, en arrière-fond, la question : « Est-ce que je les aime, est ce que du moins j’essaye de les aimer, comme le Christ m’aime ? »
Cet amour-là n’est pas un sentiment qui nous ferait ‘’chaud au coeur’’ mais avant tout c’est le respect du à tout être humain, d’où la question : « Est-ce que je respecte, humainement parlant, celle ou celui qui, pour différentes raisons, vient à moi ? Est-ce qu’à travers l’accueil que je lui fait il a quelques chances de sentir qu’il est respecté et aimé ? Si je crois que l’amour vient de Dieu, est-ce que je m’emploie à en imprégner ma façon d’être, de parler, de me comporter et d’agir ?
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