Une réflexion pour dimanche 6 juillet 2025

Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 6 juillet 2025 – version brève : Luc 10, 1-12
Avec ce récit, nous sommes toujours en route vers Jérusalem pour la dernière Pâque de Jésus ; cette route symbolise la marche de notre propre existence, croyant en Jésus-Christ, nous cheminons à sa suite et avec Lui… Dans ce passage d’Evangile ce ne sont pas les Douze ( les apôtres ) qui sont envoyés, mais des disciples ; des gens qui ont accepté de l’écouter et de le suivre. – 72, un chiffre qui, entre autre, signifie la multitude ; tous ceux qui écoutent le Christ sont envoyés par lui, en avant de lui, là où lui-même devait aller. 72 ou 77 selon une autre traduction, c’était le nombre de peuples connus qui étaient aux alentours de la Palestine.
Il nous envoie en avant de lui …mais n’est-ce pas lui qui nous précède ? C’est un fait qu’il nous a précédé dans le don de sa vie accomplit à Jérusalem … Depuis, il envoie ceux qui croient en lui annoncer son passage ; il passe dans la vie du monde , dans la vie de nos semblables, dans la nôtre.. ses ‘’passages’’, nous pouvons les repérer, les ‘’voir’’ quand nous faisons une relecture d’événements, de rencontres, de dialogues…
Il nous envoie à la rencontre de nos frères et soeurs, de tous, quels qu’ils soient. Là, il nous faut traduire : nous sommes appelés, partout et toujours, à tisser des liens amicaux, fraternels ; pour cela faisons nôtre la première consigne de Jésus ; nous présenter en porteurs de paix ; cette paix, c’est la simplicité, la sérénité, la confiance, le regard bienveillant et compréhensif que nous posons sur des personnes.
Peut être que certaines d’entre elles entreront en dialogue avec nous et que nous pourrons, si l’occasion se présente, leur rendre compte des convictions et de la foi qui nous animent ? Mais les explications, les paroles ne sont pas premières : la vie précède ; avant de parler, ou d’expliquer aux autres, il s’agit de vivre, d’avoir des comportements fraternels.
Jésus a donné mission aux disciples de guérir : encore une fois il nous faut traduire : il s’agit d’écouter ce que des personnes nous disent de leurs préoccupations, de leurs difficultés, bien sûr cela ne va pas les faire disparaître mais, peut être, les atténuer ? Il est tout aussi important de voir et de prendre en compte ce que des personnes font pour vivre et entretenir l’amitié, favoriser la confiance, la compréhension mutuelle, la fraternité, la solidarité …
Cela tombe sous le sens que nous sommes appelés à nous impliquer là où se réalise quelque chose qui crée et entretien de bonnes relations ; cela commence dans notre famille, notre voisinage et se fait de même dans une amicale, une association, un club, un groupe ou des personnes se rencontrent, discutent, jouent ensemble, font des sorties ; c’est en tous lieux que nous avons la possibilité de contribuer à instaurer et à entretenir de bonnes relations humaines, parfois elles sont à restaurer, à renouveler et dans le même sens il y a la possibilité de s’engager dans ce qui contribue à organiser la vie d’un club, d’une association, d’une commune, dans ce qui contribue à améliorer des conditions de travail ; ce sont autant de façons pour donner réalité et consistance au règne de Dieu, déjà en germes, dans les réalités humaines.
Il est évident que ce qui se réalise dans la vie de tous les jours se réalise, de même, dans la vie en Eglise : dans une paroisse, entre les membres des différents groupes qui y existent ; regardons et évaluons comment, là aussi, nous pouvons discerner que le règne de Dieu s’est approché. Et puis, celles et ceux qui font une démarche auprès de membres d’instances paroissiales, peuvent-elles par l’accueil qui leur est fait avoir, éventuellement, conscience que le règne de Dieu s’est approché d’eux ? L’accueil bienveillant et inconditionnel est indispensable car c’est la seule façon d’entrer en dialogue; par contre, les remarques inadaptées, voire blessantes, ne peuvent que bloquer tout dialogue et même faire fuir.