Une réflexion pour dimanche 8 décembre 2024

Une réflexion à partir de l’Evangile du 8 12 2024 : Luc 3, 1-6 – 2ème dimanche de l’Avent – C –
«  … et tout être vivant verra le salut de Dieu ! » – c’est par cette parole du prophète Isaïe que se termine la page d’Evangile de ce 2ème dimanche de l’Avent.
Pour le croyant en Dieu qui se révèle aux humains, ce dernier sauve, libère, protège, guérit, fait vivre, apporte la paix, soit par un concours de circonstances, soit à travers un homme, ou un groupe d’hommes, qui prend à un moment donné les décisions adaptées. «  et tout être humain verra le salut de Dieu » : que voyons-nous au juste ? : beaucoup de choses si nous sommes attentifs à l’actualité : les journaux, la télé, la radio nous relatent des événements, des détresses sociales, des débats, des contestations, des drames, des violences, des catastrophes, et souvent, à première vue, il n’y a pas beaucoup de raisons d’espérer qui en découlent, mais l’avenir n’est pas complètement bouché, comme nous le montre tout ce qui se réfléchit, se cherche, se décide, est mis en œuvre pour relever les défis actuels.
Face à tous les défis actuels des éléments de solutions existent ; espoirs irréalistes de doux rêveurs ? Ou chemins réalistes, possibles pour reconstruire la confiance et contribuer au vivre ensemble et pour garder notre terre habitable ?
Devant toutes les initiatives les questions ne manquent pas, les oppositions irréductibles et les rejets sans appels non plus. Pensons à la parole du prophète Isaïe qui a parlé d’un chemin à préparer, d’une route à aplanir, car on y bute sur des obstacles : ravins, montagnes, collines, passages tortueux, chemins rocailleux….
Ces images pouvant évoquer les obstacles qui se dressent sur la route de l’humanité : ce sont ceux qui sont intérieurs aux peuples, aux communautés humaines, aux sociétés où s’expriment des attentes, des revendications, des contestations, des conflits qui débouchent parfois sur des violences de toutes sortes ; les chemins tortueux pouvant nous faire penser aux ruses, aux mensonges, aux manipulations, aux récupérations partisanes, à la désinformation etc…- soyons attentifs à ce que proposent celles et ceux qui ont des responsabilités politiques… et aussi à nos propres contradictions, nos écarts entre le dire ( l’affirmation de nos convictions ) et le faire ( la mise en œuvre de nos convictions )…
Avancer, progresser sur un chemin, cela prend toujours du temps, c’est vrai pour les peuples, les groupes humains, les femmes et les hommes de bonne volonté qui s’emploient à contribuer à un ” mieux vivre ensemble”, c’est vrai pour chacun d’entre nous qui, au jour le jour, sommes confrontés à des obstacles, dont certains viennent de nous-mêmes, et c’est tout aussi vrai pour l’Eglise, peuple de baptisés, qui a pour mission d’annoncer le Christ qui sauve, qui libère, qui guérit et d’en témoigner en paroles, comportements, initiatives, actes….
Sur ce chemin, nous ne sommes pas laissés à nous-mêmes, le Dieu révélé par Jésus-Christ nous y accompagne, nous y précède même en travaillant par son Esprit le coeur des êtres humains. Il y marche, pour reprendre l’image du chemin, à notre rythme, il nous y propose la Bonne Nouvelle, l’Evangile, qui appelle à la conversion en vue du pardon des péchés, et ce, bien au-delà de ce temps de l’Avent.
Les péchés étant les mauvaises directions qu’on prend, les impasses où on se fourvoie ; le pardon étant œuvre de Dieu, du Christ, une œuvre qui ne peut nous atteindre que si nous nous tournons vers Lui et orientons notre vie selon sa Parole.
Ce dimanche, en deuxième lecture, nous avons la lettre aux Philippiens, ( 1, 4-6, 8-11) l’apôtre Paul leur avait écrit : «  dans ma prière, je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus dans la connaissance vraie et en pleine clairvoyance pour discerner ce qui important » ( Il est bon de lire tout le passage )
Imaginons que c’est à nous qu’il écrit : qu’est-ce que cela provoque en nous ? À quoi cela nous appelle-t-il ?