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Une réflexion pour dimanche 9 juin 2024

10° Dimanche du temps ordinaire – Année B – Une réflexion à partir de la 1ère lecture ( Genèse 3, 9-15 ) et de l’Evangile ( Marc 3, 20-35 ) du dimanche 9 juin 2024

Il y a une résonance entre la Première lecture et l’Evangile en ce sens que chaque texte présente à sa façon ce qui est hostile ou fidèle au désir de Dieu.
La première lecture : ses auteurs ne racontent pas des faits historiques, mais disent le sens des faits qu’ils constatent : le mal, le péché règne dans le monde et dans le cœur des humains – être nu, c’est la honte : c’est le sort de l’esclave mis en vente, c’est le sort du roi captif, dépouillé de son pouvoir ; dans notre texte, c’est le sort de celui qui se sent dépouillé de sa dignité à cause de son infidélité.
Dans le texte de la Genèse, il y a la mise en scène du serpent ; pas du reptile qui rampe, mais de la divinité païenne, l’idole des Cananéens, qui a tant séduit le peuple d’Israël à un moment donné de son histoire. ( on y trouve aussi le «  veau d’or » – qui était un taureau – une autre idole )
Dans l’Évangile il y a le terme » «  Béelzébool », «  Baal le prince » une divinité païenne, qui a donné le mot Satan, l’esprit mauvais, impur, diviseur, menteur, qui sème la zizanie..
Et le mot «  péché » : à l’origine c’est un mot hébreu utilisé par les archers pour dire « rater sa cible » – « manquer son but » on l’a traduit en grec avec le sens« se tromper de chemin, prendre le mauvais chemin » – le terme latin «  peccata » on l’a traduit par «  péché »
Ceci étant précisé, nous pouvons réfléchir à ce que ces deux lectures peulent nous dire.
Les auteurs du livre de la Genèse constatent le mal à l’œuvre en eux et autour d’eux, il ne peuvent pas l’expliquer rationnellement, alors ils racontent une parabole pour dire que la liberté humaine laissée à elle même s’oppose au désir de Dieu. l’Évangile nous dit comment Dieu combat le mal, le péché, dans le monde et en nous, et comment il en libère par Jésus, son envoyé, son Fils …
Devant ce qu’il fait ainsi, les réactions sont diverses et surprenantes : pour sa famille, il a perdu la tête, pour les scribes : spécialistes religieux de l’époque, c’est par le prince des démons qu’il agit et qu’il est donc habité par un esprit impur. Au delà de nos deux lectures, il est affirmé, dans la Bible, que Dieu n’a pas abandonné les humains à eux-mêmes, qu’il a fait, pour les sauver, les libérer, alliance avec eux et que le signe le plus fort, le signe définitif de sa volonté de faire alliance avec les humains c’est l’irruption, la venue de Jésus.
Les quatre Evangile nous présentent son activité : il parle du royaume de Dieu en paraboles il guérit, il chasse les esprit mauvais, il pardonne, il entre chez les pécheurs, il mange avec eux, il enseigne avec autorité une Loi Nouvelle, il dit révéler par ses actes qui est Dieu, il ose affirmer que c’est son Père …..
Il nous est dit par les Quatre Evangiles que Jésus sauve, qu’il libère par la puissance de l’amour ; si c’est du passé, on n’en a rien à faire, si c’est uniquement pour le futur et dans l’au-delà, on ne se sent pas forcément concerné, mais si c’est bien pour aujourd’hui : qu’est-ce que nous pouvons saisir du fait que Dieu, que Jésus-Christ nous libère, nous sauve et de quoi ? du mal et du péché. Disons-nous, et c’est vrai .mais quel est pour moi et en moi, ce mal, ce péché ? quel est autour de moi ce mal, ce péché ? – qu’est-ce qui est « mauvais chemin » –
Nous sommes d’abord replacé devant nous-mêmes : il y a ce que je pense, ce que je dis, impulse, il y a les initiatives que je prends, les actes que je pose, les choix que je fais…dans tout cela de quoi ai-je besoin d’être sauvé, libéré par le Christ ?
A la fin de notre page d’Évangile, il y a l’affirmation de Jésus : « Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère » faire la volonté de Dieu : voilà le chemin sur lequel on est sauvé, libéré ; c’est à croire : seul Dieu peut nous sauver et nous libérer de ce qui, en nous, est à l’opposé de sa volonté de vie d’amour, de fraternité… c’est un don ; recevoir le don du pardon, être libéré, sauvé nous demande une attitude d’accueil, si je veux faire un don ou un cadeau à quelqu’un et si, quand je le lui présente, celui-ci met ses mains dans ses poches ou derrière son dos, c’est compromis – un don, c’est à recevoir, à accepter, à accueillir…
Être sauvé, libéré par Dieu nous appelle aussi à une attitude, à un ‘’faire’’ de notre part ; pour signifier qu’il est venu sauver et libérer, Jésus a posé des actes qui ont, la plupart du temps, précédé ses paroles et son enseignement, ceux-ci venant donner le sens, la signification, de son comportement et de ses actes.
Quels sont nos comportements, nos actes, nos choix, nos décisions qui signifient que nous voulons être, rester, ou revenir, sur le chemin libérateur – de libération – que nous propose le Christ ? Le décider, le vouloir ne nous emporte pas dans un ailleurs un peu fumeux, mais nous met bien ‘’ les pieds par-terre ’’ le chemin par lequel passe la libération par et en Jésus-Christ Sauveur, c’est le chemin de chaque jour, cela se passe dans les relations que nous entretenons avec nos semblables, dans nos paroles, dans nos comportements, dans les actes que nous posons..

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