Une réflexion à partir de l’Evangile du dimanche 14 avril 2024 – Luc 24, 35-48
Dans ce récit, comme dans celui de St Jean ( 21, 1-14 ) qui lui est semblable par certains côtés, il s’agit de bien fonder le fait que Jésus ressuscité est bien le même que Jésus crucifié. Pour des juifs, qui n’ont pas la notion grecque de la séparation de l’âme et du corps, Jésus ressuscité ne peut l’être qu’avec toute sa personne, la résurrection ne peut être réduite à l’immortalité de l’âme, d’où des détails concrets : « voyez mes mains et mes pieds, regardez, touchez-moi, – avez-vous quelque chose à manger ?…. »
Cela nous replace devant ce que nous croyons et nous remet donc devant les expressions des différents « Je crois en Dieu » …j’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir …. je crois à la résurrection de la chair … je crois en Dieu qui donne vie … nous ne somme pas là dans le domaine de la démonstration mais dans celui de la foi.. nous ne croyons pas sur preuves, mais sur témoignage, nous croyons en un message : celui des disciples qui ont fait cette expérience inattendue ; celui qui était couché, mort, Dieu l’a relevé, lui a redonné vie.
Que Jésus ressuscité soit reconnaissable, c’est important, c’est fondamental pour notre foi, un esprit non identifiable, ne serait pas cohérent avec son incarnation : engendré, non pas crée, né de la Vierge Marie.
Il a été reconnu comme un homme à son comportement, il n’a pas pris l’apparence d’un homme comme un habit qu’on met et qu’on enlève ; croire à la résurrection des morts, des corps, à la vie du monde à venir, c’est croire à l’importance du corps ; le corps, c’est notre être au monde, c’est notre seul moyen d’entrer en relation.
A ce propos, un théologien a écrit un jour : « Tout ce qui épanouit la vie humaine passe par le corps, je ne serais pas heureux de ressusciter en ange, en pur esprit, toutes mes joies, tout mon travail, tout mes bonheurs sont passés par mon corps, si on me l’enlève, zut pour ce bonheur, la résurrection signifie pour moi que tout ce que je porte en moi-même, tout ce qui fait ma vie, ma sensibilité, sera épanoui au delà de toute détresse, de tout échec, moi, je dis que s’il ne reste de moi que mes bouquins, çà ne m’intéresse pas, c’est moi qui veut rester vivant, pas mes livres ! L’apôtre Paul, dans une de ses lettres, a utilisé le terme de ‘’ corps spirituel ‘’
Dans ce passage d’Evangile, on constate que pour croire à la résurrection de Jésus, les disciples ont eu besoin d’entrer dans la compréhension de tout ce qu’il leur avait dit, en lien avec l’Ecriture, et on constate aussi que ce croire-là a débouché sur du concret : une responsabilité, une mission : .l’annoncer, le rendre compréhensible à tout être humain., le rendre opérant dans le quotidien..
Pour nous qui accueillons le message de la résurrection de Jésus, c’est très important d’être au clair sur ce à quoi cela nous sert : à supporter la vie présente ? à nous résigner devant l’état du monde , de la société et de l’Église ? à nous consoler à bon compte devant la mort de ceux et celles qu’on aime ?
Penser ainsi serait étranger à l’Evangile ( ce ne serait pas chrétien ) car la résurrection est dynamisme de vie, elle nous appelle à vivre, à être en mouvement, en perpétuel renouvellement, elle nous appelle à laisser le Christ lui-même nous convertir, nous changer, nous re-susciter, faire et refaire de nous des vivants.
La foi en Jésus ressuscité ne peut que nous faire agir pour améliorer, renouveler, changer la vie, la nôtre comme la vie en société et la vie en Eglise dans toutes ses composantes.
Jésus a guéri, libéré, pardonné, réconcilié, partagé, relevé, réintégré des exclus, redonné confiance, revalorisé des méprisés etc…
C’est donc à nous d’être inventif, créatif, pour dire des paroles, avoir des attitudes, des comportements, poser des actes qui montrent que nous sommes bien de ceux qui croient en lui et en son active présence
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