3° dimanche de l’Avent A – Samedi 14 décembre 2019 – EHPAD St Antoine à Issenheim
« Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? Fait demander Jean le Baptiste à Jésus, car ce dernier ne correspond pas à ce qu’il avait dit de lui… en guise de réponse Jésus ne fait pas un long discours. Il dit, en se reconnaissant dans les paroles d’Isaïe : ce sont mes actes qui disent qui je suis !
Ce sont des signes qui, dans la Bible, attestent l’intervention de Dieu, des signes de sa bonté, de son amour. Des signes qui attestent que ce qui est brisé, cassé, tordu dans les personnes, est guéri, redressé, remis en place par l’amour de Dieu
Dieu a un grand désir en Lui : permettre à tout être humain d’être pleinement lui-même…Au 2ème siècle, Irénée, l’évêque de Lyon, l’a bien résumé, en disant que « la Gloire de Dieu, c’est l’homme vivant et la vie de l’homme c’est de connaître Dieu » Dieu, par Jésus, donne son amour, et l’amour de Dieu, comme tout amour, ne saurait être enfermé dans des limites étroites ou réservé à quelques uns. Il se manifeste, se donne, se partage, se propage, il est vie et action de renouvellement ; des signes marquent son passage ; les Evangiles en relatent l’essentiel.
Aujourd’hui, l’homme-Jésus n’est plus visible, son action qui a commencé en terre d’Israël a continué, d’abord par ses disciples qu’il a envoyé – puis par les communautés de croyants qui se sont constitués à Jérusalem, à Antioche, à Corinthe, à Rome et ailleurs, communauté qu’on appela l’Eglise, assemblée des baptisés, c’est par cette médiation que sa Parole ‘’force de vie’’ est proclamée et répandue. Son action se continue et nous pouvons repérer les traces de ses passages :
les aveugles retrouvent la vue : quand des hommes se mettant à voir les détresses, les attentes et les besoins de leurs frères et soeurs les boiteux marchent : quand des hommes vont vers leur prochain les lépreux sont purifiés : quand des hommes passent de l’égoïsme au partage les sourd entendent : quand des hommes entendent les appels de leurs semblables les morts ressuscitent : quand des hommes passent du fatalisme à l’action et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle : quand ceux qui sont quantité négligeable sont traités avec respect… à partir de là nous n’avons qu’une seule question à nous poser : par ce que nous disons et faisons, sommes-nous signe de cette Bonne Nouvelle ?
