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Une réflexion pour dimanche 7 avril 2024

Une réflexion à partir de l’Evangile du 7 avril 2024 – Jean 20, 19-31 –
Ce passage d’Évangile introduit la notion de temps. Il faut du temps pour croire. Il y a parfois des rencontres, des événements nécessaires pour que nous soyons capables d’avancer et de durer sur notre chemin de croyant.
Observons les attitudes successives des disciples : ce qu’ils ont vécu avec Jésus n’a, après sa crucifixion et sa mort, plus de sens. Ils sont dans une impasse, tout est figé, demain va ressembler à ce qu’ils ont connu avant de suivre Jésus de Nazareth. Mais Jésus venant au milieu d’eux, provoque un retournement, un changement radical d’attitude, l’espoir renaît et un avenir s’ouvre à nouveau devant eux.
Un tel retournement peut se faire l’espace d’un instant, mais habituellement dans notre vie, pour qu’un pareil retournement se fasse il faut du temps.
Les 50 jours entre Pâques et Pentecôte symbolisent le temps – dont la durée est variable – qui est nécessaire pour entrer dans une démarche réceptive au mystère de la Résurrection.
Proclamer que Jésus est vivant et que sa présence est réelle, auprès de nous comme en chaque rassemblement de croyants ( réunions de groupes constitués, soirées de réflexion, célébrations … ) n’est peut-être pas aussi facile et si évident que cela. Pour nous, comme pour les disciples, il s’agit d’entrer dans une démarche qui se déroule en plusieurs étapes.
– Croire que cela est possible, que Jésus est vraiment ressuscité.
– Reconnaître la présence du Ressuscité dans les événements, dans la vie des hommes et des femmes qui nous entourent, à travers des partages de foi, lorsque des chrétiens se rassemblent pour la célébration de l’Eucharistie : l’Evangile proclamé, le pain et le vin offert et consacré par l’action de l’Esprit Saint, les membres de l’assemblée, devenant le signe symbolique de sa présence.
– Accueillir le Christ dans notre vie et le laisser l’imprégner de sa présence
Les trois étapes de cette démarche de foi, nous aurons à les vivre maintes fois tout au long de notre vie. Elles ne sauraient être vécues une fois pour toutes. Il s’agit d’un chemin, un chemin avec le Ressuscité, à construire jour après jour, un peu comme se construit jour après jour la vie avec la personne que l’on aime.
C’est pourquoi il ne faut pas voir en Thomas le modèle de l’incrédule ou du mauvais croyant… nous sommes tous des Thomas potentiels, nous avons sûrement été un jour un ‘’ Thomas’’ , et nous risquons toujours de le redevenir à un moment ou à un autre.
Un regard lucide sur nous-mêmes nous fait reconnaître que notre croire chrétien connaît des hauts et des bas, des moments forts et d’autres plus fragiles, qu’il comporte des moments lumineux et d’autres où ne voyons plus trop clair, où on se demande même si on est encore croyant.
Ce qui est indispensable, c’est de rester sur le chemin où nous acceptons de recevoir les uns des autres, où nous nous soutenons les uns les autres, où nous nous entre-tenons les uns des autres, pour que nous puissions ensemble continuer à croire que Jésus est ressuscité, qu’il est Christ et Seigneur, présent à nos côtés par son Esprit, et que jamais il ne s’éloigne de nous.
De temps en temps, essayons de discerner ce qui s’est transformé en nous au fur et à mesure, si nous serions toujours exactement le même quant à notre façon d’être, de faire, de réfléchir et d’agir, nous n’aurions vraiment rencontrés ni nos semblables, ni le Ressuscité !

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