Pentecôte 3 juin 2017

Pentecôte – samedi 3 juin 2017 à PULVERSHEIM

Comme chaque année, cinquante jours après Pâques, nous célébrons la Pentecôte et pour ce faire, si j’ai bien évalué, nous sommes environs entre 300 et 400, peut être même plus…..oui, la fête de Pentecôte déborde de notre assemblée, et de plus la Pentecôte est, pour ainsi dire, chaque jour…..je m’en réfère à l’Evangile : «  de même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie… » quand Jean écris cela, cette parole de Jésus concerne les chrétiens de la fin du premier siècle, et par conséquence ceux qui vont suivre, et nous ici présents

à qui sommes-nous donc envoyés ? Faisons en nous-mêmes un rapide recensement :

les membres de la famille, les amis, les voisins, les collègues de travail, les membres d’un groupe de réflexion, ceux et celles avec qui nous passons des moments de loisirs….

Cela en fait du monde : personnellement j’en arrive à environ une cinquantaine d’adultes…. Et vous ? Si nous nous considérons comme envoyé à tous ceux-là, se pose une autre question : pour quoi faire ?

Pour essayer d’y répondre je fais appel à la première lecture  :

l’Esprit-Saint y est représenté par un coup de vent qui remplit une maison, par des langues de feu qui se répartissent, donc nous sommes invités, appelés à accueillir l’Esprit, la présence du Ressuscité, comme un souffle qui nous dérange, comme un feu qui nous réchauffe, nous éclaire : nous en sommes donc les premiers bénéficiaires en tant qu’accueillant, et en même temps cela fait de nous des pratiquants et c’est la deuxième partie de la lecture qui le présente : ces juifs religieux venus de toutes les nations sous le ciel ont fini par dire : «  tous, nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu » cela a un côté très merveilleux : des gens remplis d’Esprit-Saint qui parlent, d’autres qui les écoutent et comprennent ce qu’ils leur disent..

Si nous observons ce qui se passe actuellement, particulièrement en ce temps de campagne électorale, qu’en est-il ?

Parfois, je me dis que les candidats ne parlent pas tous la même langue, qu’ils ne s’écoutent pas bien, ne se comprennent pas toujours et ne se font pas toujours bien comprendre par ceux et celles à qui ils s’adressent….

Et qu’en est-il de nous ici présent ?

Parmi ceux et celles à qui nous sommes envoyés : À qui parlons-nous, vraiment, habituellement ? de quoi nous parlons-nous ? Est-ce que nous nous écoutons mutuellement ? C’est un défi permanent… je l’expérimente souvent, tenez, pas plus tard qu’hier, lors d’une rencontre je n’ai pas bien écouté ce que quelqu’un disait parce que je composais déjà dans ma tête ce que moi je voulais dire aux membres de l’assemblée…

je crois que nous pouvons, de temps en temps, nous demander : est-ce que je parle à d’autres, et dans quel esprit, est-ce que j’écoute ce que l’autre me dis, pour mieux l’entendre et le comprendre ?

.. nous entendre parler des merveilles de Dieu.. je n’irais pas jusque là…

mais : se parler, s’écouter, mieux se comprendre…

ce n’est pas si mal que ça comme appel de Pentecôte, vous ne trouvez pas ?

Essayer d’y répondre, ça sert à quoi ? … ben, à vivre tout simplement !

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